CAHN Georges, Edouard

Par Justinien Raymond

Né le 8 mars 1904 à Clichy (Seine, Hauts-de-Seine), mort le 8 août 1959 aux Pieux (Manche) ; ingénieur puis journaliste radio ; militant socialiste de la Seine ; résistant.

Fils d’Isaac Cahn, chapelier, et Jeanne, Désirée Simon, Georges Cahn fréquenta l’école communale de Clichy, le collège Chaptal puis l’École Centrale des Arts-et-Manufactures, tout en suivant des cours dans les Facultés des Sciences et de Droit. Il devint ingénieur des Arts-et-Manufactures. Militant du Parti socialiste SFIO depuis l’âge de dix-huit ans, syndiqué, il fut candidat aux élections municipales de mai 1935 dans le XVe ar. de Paris (2e circonscription du quartier Necker) où il obtint 1 176 voix sur 7 604 inscrits. Aux élections législatives de 1936, dans la 2e circonscription du XVe arr. il recueillit 3 822 voix (17,9 % des 21 319 inscrits) et se désista pour le communiste Jules Fourrier qui fut élu. Le 27 octobre 1935, il avait obtenu 1 673 voix à une élection législative partielle à Compiègne (Oise).

Il devint journaliste, intégrant l’équipe constituée au Radio-Journal de France par Pierre Brossolette.

Durant la guerre, il participa à la Résistance et fut homologué comme membre des des Françaises combattantes (FFC), membre du réseau « Base Espagne ».

Après la Libération, et jusqu’en 1954, il présenta la revue de presse du matin de la Radio télévision française et devint rédacteur en chef du « journal parlé ».
En 1950, au moment du procès de Louis-Ferdinand Céline, il fit parvenir au journal Combat un témoignage qui établissait un lien direct entre l’écrivain et les services de la « Gestapo française » de la rue Lauriston, où il avait été détenu quelques heures en mars 1942.

Au moment de son décès, le Monde soulignait que de « sa voix chaleureuse et persuasive, Georges Cahn avait fait preuve dans cette tâche périlleuse d’un souci constant d’objectivité. »

Georges Cahn était titulaire de la Croix de guerre et chevalier de la Légion d’honneur.

Il s’était marié à Paris (XIe arr.), le 19 juillet 1926 avec Marie, Françoise André. Leur fils André Cahn fut également militant socialiste et syndicale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article103291, notice CAHN Georges, Edouard par Justinien Raymond, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 21 août 2020.

Par Justinien Raymond

SOURCES : La République sociale, organe socialiste du XVe (n° spécial pour les él. mun. de 1935). — G. Lachapelle, Les élections législatives de 1936. — Rapport du XXXIIIe congrès national (1936). — Le Monde, 11 août 1959. — Renseignements fournis par sa petite fille, Françoise Rabet. — État civil.

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