CHALLAYE Jeanne F. [née BOUDOT]

À partir du début des années vingt, Jeanne F. Challaye, femme de Félicien Challaye milita à la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté (LIFPL) aux côtés de Gabrielle Duchêne et Camille Drevet notamment, et après avoir adhéré au Parti communiste ou lui en avoir été proche elle le quitta en 1923 pour l’Union socialiste-communiste puis le Parti d’unité prolétarienne.
Comme son mari Jeanne F. Challaye fut membre de la section française de la Ligue contre l’oppression coloniale et l’impérialisme créée internationalement en février 1927 au congrès de Bruxelles ; elle appartint aussi au Comité féminin du mouvement Amsterdam-Pleyel puis au Cercle de la Russie Neuve qui se transforma ensuite en Association pour l’étude de la civilisation soviétique (APECS). Cependant les problèmes posés par la nouvelle orientation de certaines de ces organisations à partir de 1935 dans le cadre de la politique de Front populaire entraînèrent un certain nombre de départs de militants qui comme Jeanne Challaye refusaient cette orientation : elle quitta l’APECS en 1935. L’année suivante des débats eurent lieu au sein de la LIFPL au cours desquels Gabrielle Duchêne et Camille Drevet prirent des positions opposées ; Jeanne F. Challaye se rallia à cette dernière et de plus en plus défendit le pacifisme avant l’antifascisme.
Jeanne F. Challaye écrivit dans La Révolution prolétarienne.