CORDERO Barthélemy, Pierre

Par Jacques Girault

Né le 22 février 1867 à Priocca d’Alba (Italie), mort le 1er mars 1941 à Toulon (Var) ; artisan charron ; conseiller municipal communiste de Toulon (1934-1935).

Fils d’un viticulteur de religion catholique, Cordero effectua son service militaire en Italie. Venu en France, marié à Toulon, en août 1894, il fut naturalisé le 3 août 1909.

Mobilisé en avril 1905 dans l’armée française, envoyé au front, il réintégra Toulon pour continuer son métier d’artisan-charron au quartier du Pont-Neuf à l’ouest de la ville. Il avait obtenu l’adjudication de fournitures de roues de canons de 75.

Membre de la SFIO, du comité électoral SFIO pour les élections de 1919 dans le quartier de l’Escaillon, il adhéra en 1920 aux analyses favorables à l’adhésion à la Troisième Internationale et fut un des premiers communistes de Toulon.

Il fut candidat à toutes les élections municipales de la ville à partir de 1925. Le 3 mai 1925, il obtenait 686 voix sur 21 843 inscrits. Après le décès de Ferrero*, une élection pour le conseil général fut organisée dans le premier canton. Cordero, indiqué alors sur son bulletin « ouvrier charron » y représenta le Parti communiste et obtint 305 voix sur 6 479 inscrits, le 27 novembre 1927. Sur la liste du Bloc ouvrier et paysan, aux élections municipales du 5 mai 1929, il obtint 1 275 voix sur 25 500 inscrits. Au deuxième tour, il retrouva 911 voix.

Cordero fut désigné par le rayon de Toulon, le 5 août 1934, comme candidat au conseil d’arrondissement dans le premier canton. Mais, il ne fut finalement pas candidat laissant la place à Bartolini* sans que l’on sache pourquoi.

Lors de l’élection municipale complémentaire pour dix sièges à Toulon en 1934, Cordero figurait sur la « liste d’unité d’action » présentée par le Parti communiste. Le 28 octobre, il obtenait 3 483 voix sur 27 938 inscrits et fut élu, avec ses camarades, le dimanche suivant avec 5 027 voix. Sur la photographie que publia Le Petit Provençal, il apparaissait de forte corpulence. Il siégea régulièrement aux séances du conseil, intervenant peu. Il faisait partie de la commission des travaux.

L’année suivante, Cordero fut à nouveau candidat sur la liste communiste et obtint 2 588 voix sur 29 381 inscrits, le 5 mai. Membre du bureau du rayon de Toulon en 1935, il appartenait à la section de l’Escaillon du Parti communiste en 1938.

Il était marié et père de père de deux filles.

Son petit-fils était Régis Dusserre, jeune communiste mort en déportation.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article106715, notice CORDERO Barthélemy, Pierre par Jacques Girault, version mise en ligne le 4 novembre 2010, dernière modification le 27 février 2011.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/13021, 13118. — Arch. Dép. Var, 2 M 5.271 ; 2 M 5.272 ; 2 M 7.30.3 ; 2 M 7.32.3 ; 2 M 7.33.1 ; 2 M 7.35.4 ; 4 M 49.4.3 ; 3 Z 2.10 3 Z 2.14 ; 3 Z 2.23 ; 3 Z 2.33. — Renseignements transmis par Madame Dusserre, sa fille. — Archives privées : fonds Goutier. — Presse locale.

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