DEBUT Jules

Après avoir obtenu son Certificat d’études primaires, Jules Debut devint apprenti tourneur en métaux puis ouvrier qualifié dans une fabrique d’écrémeuses à Cambrai (Nord). Membre du syndicat CGT des Métallurgistes CGT de Cambrai, dès sa création en 1907, il resta fidèle à la Confédération lors de la scission de 1921 et fut élu trésorier du syndicat confédéré en 1925. Cette même année, il participa, avec Marcel Delcroix, au congrès de la Fédération des Métaux et au congrès national de la CGT, tous deux tenus à Paris. Militant du Parti socialiste SFIO, il fut élu conseiller municipal de Cambrai en 1919, sur une liste d’« Union républicaine » à majorité radicale ; il conserva ce poste jusqu’en 1929. Mais Jules Debut fut aussi l’un des pionniers du mouvement coopératif dans le Cambrésis. En 1911, il participa, aux côtés de Jules Courtin* à la fondation de la coopérative ouvrière « L’Avenir ». L’année suivante, cette société fut représentée au congrès coopératif national de 1912 qui réalisa l’unité coopérative en France en regroupant l’Union coopérative dirigée par Charles Gide et la Bourse des coopératives socialistes. Totalement détruite par incendie lors de la libération de Cambrai par les troupes canadiennes en octobre 1918, « L’Avenir » fut reprise en main par ses militants dans le but de l’intégrer à l’UDC du Cambrésis, nouvellement créée. Élu administrateur de l’UDC en 1921, il présida l’assemblée générale de 1923. Malgré un important travail de propagande dans l’arrondissement de Cambrai, Debut fut mis en minorité devant l’assemblée générale de 1927 en raison de dissensions internes.

Jules Debut fut également président du conseil des Prud’hommes de Cambrai. Il cessa toute activité militante à l’expiration de son mandat municipal, en 1929.