DELORME Benoît

Anarchiste du groupe de Montceau, Benoît Delorme avait remis (?) ses papiers d’identité à Benoît Broutchoux alors qu’il accomplissait son service militaire. D’où la seconde identité de Broutchoux.

Par la suite, militant anarcho-syndicaliste, Benoît Delorme fut, dans les premières années du siècle, l’un des fondateurs de la Fédération syndicale des mineurs du Pas-de-Calais, le « jeune syndicat » de Benoît Broutchoux, opposé au « vieux syndicat » de Basly. Par la suite, il adhéra au Parti SFIO dès la réunification socialiste et devint l’un des administrateurs du syndicat des mineurs du Pas-de-Calais ; après la Première Guerre mondiale, il fut en particulier chargé du service du contentieux.

Secrétaire de la section syndicale des mineurs de Liévin, il fut élu conseiller municipal de cette commune, en 1919, sur la liste de Léon Degréaux, mais échoua au renouvellement de 1925. Resté fidèle à la CGT lors de la scission, il continua de siéger à la commission administrative du syndicat des mineurs, et fut nommé secrétaire du syndicat réunifié des mineurs du Pas-de-Calais lors du congrès départemental d’unité, en décembre 1935.

Élu conseiller d’arrondissement aux élections cantonales de Lens-Ouest en 1937, Delorme fit partie, pendant l’Occupation, de la délégation spéciale chargée d’administrer Liévin après l’arrestation du maire communiste, Henri Thiébaut. À la Libération, il fut exclu de la section locale du Parti SFIO de Liévin. B. Delorme mourut en 1956.