DUBREUIL Jean, Joseph

Jean Dubreuil était le fils d’un cultivateur. Membre du conseil d’administration du syndicat général unitaire des ouvriers terrassiers de la Seine et de la Seine-et-Oise, il occupa les fonctions de secrétaire permanent appointé de cette organisation du 31 mai 1925 au 21 février 1927. À cette date, il fut nommé membre de la commission exécutive de l’Union des syndicats de la Région parisienne et fut remplacé par Kallenbruner au syndicat des terrassiers. En tant que secrétaire de cette dernière organisation, il avait toujours prôné le strict contrôle de l’embauche. Le 23 janvier 1927, il déclara, lors d’une réunion publique : « Dans notre corporation, pour éviter le chômage, il faut fermer le métier. Le chômage ne proviendrait pas du manque de travail mais serait dû uniquement à l’embauchage de chômeurs d’autres corps de métier qui viendraient offrir leurs services à un salaire inférieur à celui offert aux terrassiers professionnels. Il faut donc veiller à cela, et il est nécessaire que les ouvriers n’appartenant pas à l’organisation syndicale soient mis dans l’impossibilité de travailler sur les chantiers des Travaux publics. »

L’année 1927 fut marquée par des conflits très violents, en particulier sur les chantiers du Métropolitain. Dubreuil y participa activement et fut secrétaire trésorier du comité des lock-outés. Ce comité comprenait Boismartel, Kallenbruner, Perrier et Radas, du syndicat des cimentiers, et Clément, rédacteur à l’Humanité. Il fut élu conseiller prud’homme en novembre 1929.

En novembre 1919, Dubreuil avait été élu conseiller municipal d’Issy-les-Moulineaux, sur la liste du Parti socialiste. En 1925, il ne se représenta pas. Signataire de la motion Cachin*-Frossard* avant le congrès de Tours (décembre 1920), il appartenait au 6e rayon de la Fédération de la Région parisienne du Parti communiste en 1926.

Jean Dubreuil s’était marié le 4 avril 1908 à Paris, père de famille, il habitait 41, rue de Bretagne à Issy-les-Moulineaux (Seine), une maisonnette qui lui appartenait.

Ses obsèques eurent lieu le 21 juillet 1937 dans le 15e arrondissement de Paris.