FALQUE Antoine, Marius, dit Tonin

Fils d’un ouvrier tulliste et d’une raccommodeuse de tulle, catholiques non pratiquants, Antoine Falque fut seulement baptisé. Après avoir obtenu le certificat d’études ptimaires en 1906, il fréquenta le cours supérieur pendant trois années. Mais, à 14 ans, il commença, sur volonté paternelle, un apprentissage d’ouvrier tulliste et il se syndiqua à la CGT.

Après trois mois de caserne dans l’infanterie à Privas (Ardèche), Antoine Falque fut envoyé au front (Somme, Champagne, Aisne, Belgique, Alsace, Verdun). Blessé à trois reprises, hospitalisé à la fin d’août 1918, réformé définitivement en mars 1919, mutilé (main gauche), il était pensionné à 75 %.

Employé dans une entreprise de transports entre Lyon, Saint-Étienne (Loire) et Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), puis voyageur de commerce en peinture de la fin 1921 au début de 1928, Antoine Falque obtenait un emploi réservé dans les PTT. Marié uniquement civilement en mars 1921 à Clermont-Ferrand, père d’une fille qui ne reçut aucun sacrement, après avoir réussi le concours de receveur, il exerça en 1930, dans les bureaux de poste de Charnay (Rhône), puis de Brindas (1933-1935). Après avoir suivi l’enseignement par correspondance, entré à l’École supérieure des PTT, il fut affecté comme agent principal de surveillance à la direction départementale du Var, à Draguignan en juin 1935. Il occupa cette fonction qui se transforma en « vérificateur des services d’acheminement et de distribution postale », jusqu’à sa retraite en 1955.

Syndiqué à la CGT depuis son entrée dans les PTT, Antoine Falque était élu, le 14 mai 1939, à la commission exécutive du syndicat CGT des employés des PTT, section du Var. Distant par rapport aux « Amis de Syndicats » et aux partis politiques, il rejoignait le réseau de résistance « France libre » (ce réseau n’existant pas, il s’agissait certainement des MUR) des PTT dès sa formation dans le département. Les facilités de déplacement dont il jouissait, lui permirent, à partir de 1942, de transmettre des renseignements sur l’occupation allemande. En 1944, il servit aussi d’agent de liaison entre Draguignan et le maquis de Canjuers.

Antoine Falque, lors de la scission syndicale de 1947-1948, devint le premier secrétaire de la section varoise CGT-FO des PTT. Il exerça par la suite les fonctions de trésorier. Il fut également le premier secrétaire général de l’Union locale CGT-FO de Draguignan.

Militant de la Mutuelle générale des PTT dès sa formation, élu au conseil d’administration de la Sécurité sociale de 1948 à 1952, il siégea aux CA de l’hôpital de Draguignan (1949-1952) et du Bureau de Bienfaisance.

Remarié à Toulon (Var) en octobre 1966, Antoine Falque habitait en 1984 Puget-sur-Argens.