FRANCÈS Irénée, Bonaventure, Joseph

Par André Balent

Fils de Joseph Francès, marin, et de Rose Cortade, Irénée Francès naquit à Collioure (Pyrénées-Orientales) le 17 août 1909. Il exerça la profession de marin-pêcheur. Marié à Collioure le 13 juillet 1931 avec Nomdedeu Jeanne, Rose, Antoinette, il mourut à Perpignan (Pyrénées-Orientales) le 27 janvier 1978.

Irénée Francès adhéra d’abord au Parti socialiste SFIO. Le 12 mai 1935, il fut élu conseiller municipal de Collioure (Voir Cabot Alphonse*, Ferrer Bonaventure*, Mazenc Alphonse*, Nomdedeu Jean*). Collioure est un petit port qui tirait alors l’essentiel de ses ressources de deux activités principales : la pêche et les vins doux naturels (cru de Banyuls).

Après leur élection, quatre conseillers municipaux socialistes SFIO de Collioure (Irénée Francès ; François Baloffi, marin ; Joseph Fajal, marin ; Vincent Garau, menuisier) donnèrent leur adhésion au Parti communiste qui se reconstituait à Collioure après plusieurs années d’éclipse (Voir Combeau Paul*).

Irénée Francès fut secrétaire de la cellule communiste de Collioure. En janvier 1938, il représentait la « fraction municipale communiste » de Collioure au comité électoral du Parti communiste formé à l’occasion de l’élection législative partielle du 10 avril 1938, provoquée par l’élection du député socialiste SFIO Joseph Parayre* au Sénat. Ce comité faisait campagne pour le secrétaire régional du Parti communiste, Léopold Roque*. En novembre 1939, Irénée Francès fut inscrit sur la « liste des suspects du point de vue national ». Il fut déchu de son mandat de conseiller municipal, en application de la loi du 20 janvier 1940.

Le 16 septembre 1944, il fut réintégré provisoirement conseiller municipal de Collioure, réinstallé le 27 novembre 1944 et le resta jusqu’au 29 avril 1945.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article114073, notice FRANCÈS Irénée, Bonaventure, Joseph par André Balent, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 19 avril 2015.

Par André Balent

SOURCES : Arch. Dép. Pyrénées-Orientales, versement du cabinet du préfet (13 septembre 1951), liasse 169 liste des « suspects du point de vue national », dissolution du Parti communiste ; 2 M 5 302/303/304. — Le Travailleur Catalan, hebdomadaire de la Région catalane du Parti communiste, 8 janvier 1938. — Renseignements communiqués par M. le maire de Collioure, lettres du 9 novembre 1982 et 23 décembre 1985.

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