Né le 11 janvier 1888 au Mayet d’École (Allier), Alexandre Jutier fut élève de l’École normale d’instituteurs de Moulins (Allier) et exerça de sa sortie à sa retraite dans six communes différentes, parfois en raison de ses activités syndicales. Lors du congrès de l’UD-CGT de l’Allier, en août 1920, il présenta une motion condamnant le syndicalisme de collaboration de classe et optant pour les formules de la IIIe Internationale. En 1921, Jutier, marié, père d’un enfant, était bien noté par l’inspecteur d’Académie. Après la scission, il organisa la section de l’Allier du Syndicat unitaire des membres de l’enseignement qui compta à ses débuts, en avril-mai 1923, une trentaine de membres. Il en fut le premier secrétaire et assuma, à partir de 1925, la gérance de son organe L’Émancipation. Admis à la retraite en 1943, il continua à militer, plus particulièrement à la Libre pensée.
Alexandre Jutier mourut à Vichy (Allier) le 8 février 1973.
Il se confond sans doute avec Jutier, instituteur à Busset (Allier) qui, en 1931, lança le premier appel écrit pour pour la création d’une mutuelle automobile des instituteurs, jugeant que les primes demandées par les compagnies "capitalistes" étaient exorbitantes. Edmond Proust* et Jean Lauroua* prolongèrent son idée et la réalisèrent en 1934.
SOURCES : Arch. syndicat unitaire du Cher (rapport de l’inspecteur d’Académie, Moulins, 21 décembre 1921). - Michel Chaumet, MAIF histoire d’un défi, Cherche midi, 1998.