Par Jean Maitron
Né le 14 mai 1914 à Strasbourg (Bas-Rhin), mort le 2 août 2006 à Paris (IVe arr.) ; licencié en droit ; militant antifasciste, secrétaire, en 1937, du syndicat CGT des employés d’assurance ; résistant, responsable militaire des MUR puis représentant de la zone sud au COMAC (Comité d’action militaire du CNR) ; député apparenté communiste de Meurthe-et-Moselle puis membre du comité central du PCF ; directeur du périodique Action. ; rompt avec le Parti communiste en 1960 ; cadre de la Sécurité sociale de 1964 à 1975.
Les parents de Maurice Kriegel-Valrimont quittèrent l’Autriche-Hongrie pour s’installer en Alsace. Ils pratiquaient un judaïsme à la fois « observant et éclairé ». La petite enfance de Maurice fut marquée par la guerre et la dureté du blocus. Son père était brocanteur.
L’enfant fit de bonnes études secondaires au lycée de Strasbourg dans une atmosphère très marquée par l’idéologie républicaine militante des enseignants.
Après le baccalauréat, Maurice Kriegel entreprit des études de droit à l’Université de la ville. Licencié en 1934, il poursuivit des études supérieures de doctorat avec, entre autres professeurs, René Capitant et Marcel Prélot. Lauréat de la Faculté, il étudia le droit public avec Charles Eisenman qui le poussa à préparer l’agrégation mais ses activités politiques et syndicales le conduisirent sur une autre voie ; il passa un diplôme de droit privé en 1935 et après avoir été sollicité de s’inscrire au barreau de Strasbourg par sa famille, il gagna Paris au printemps 1936.
Étudiant, Maurice Kriegel eut une grande activité syndicale : dirigeant élu du comité amical des étudiants en droit et, à ce titre, délégué à l’association générale. Au point de vue politique, son engagement fut tout d’abord antifasciste, dès 1933, à son départ de Strasbourg ; en 1936 : engagement à la LAURS (Ligue d’action universitaire républicaine et socialiste), mouvement étudiant proche de la Ligue des droits de l’Homme dont il fut le délégué. Ses premiers rapports avec les communistes se firent par l’intermédiaire d’étudiants originaires d’Europe centrale. Parmi eux, une étudiante de Varsovie, Mala Ehrlischster, qui deviendra sa première épouse dont il se séparera en 1938, et qui sera tuée à Marseille lors d’une distribution de La Marseillaise, journal du Front national, quelques jours avant la libération de la ville. Maurice Kriegel participa à Strasbourg au mouvement Amsterdam-Pleyel, au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (CVIA) et à l’Union fédérale des étudiants (UFE), et il aida occasionnellement les militants du Parti communiste : c’est ainsi qu’il traduisit en allemand pour l’Humanité d’Alsace-Lorraine, les documents du congrès d’Arles, IXe congrès du Parti, 25-29 décembre 1937.
À Paris, Maurice Kriegel devint rédacteur dans un service de contentieux d’une compagnie d’assurance automobile tout en conservant une inscription d’étudiant et en établissant quelques contacts avec l’UFE parisienne où militaient Albert Soboul*, Jean-Pierre Vernant, Pierre Hervé*, Gilles Martinet*, André Carrel*.
Adhérent, dès son arrivée à Paris, à la CGT réunifiée, il participa très activement aux grèves de juin 1936 chez les employés d’assurance et c’est ainsi qu’en 1937, il fut élu, à vingt-trois ans, secrétaire général d’un syndicat de 10 000 adhérents. La Fédération était alors dirigée par les ex-confédérés Albert Gazier* et Oreste Capocci*, Christian Pineau* étant responsable des banques. En 1937, eut lieu une grande campagne syndicale pour le renouvellement des conventions collectives et Maurice Kriegel élabora, avec Malleret et Audrerie, un « budget-type » de l’employé d’assurance, qui fut le premier document de cette nature à être pris en considération pour une convention collective. Licencié une première fois au printemps 1938, Maurice Kriegel fut réintégré par une sentence surarbitrale de William Oualid, membre du Conseil d’État. Il sera licencié une seconde fois, au lendemain des accords de Munich. Dès le milieu de l’année 1938, il se consacra donc à plein temps à l’activité syndicale, dirigeant la Chambre des employés de la région parisienne et participant, avec Albert Gazier*, au congrès de la Fédération internationale des employés à Berne. C’est à cette époque qu’il publia un premier article syndical dans l’Humanité.
Le déclenchement de la guerre, la mise hors la loi du PC puis l’exclusion des unitaires de la CGT contribuèrent à son refus de faire chorus avec les anticommunistes. En 1934, il avait effectué une courte période de service interrompue par la maladie, dans l’artillerie à Nancy. Rappelé à Angoulême dans un peloton d’élèves-officiers, il fut de nouveau exempté pour raison de santé en décembre 1939. Il retourna alors à Paris, vécut avec sa compagne Paulette Le Souef et travailla comme expert chez des conseils juridiques. Après avoir participé à l’exode, Maurice Kriegel revint à Paris en juin 1940. Ses parents, expulsés d’Alsace, s’établirent d’abord à Caen puis à Toulouse. Maurice Kriegel-Valrimont demeura encore neuf mois à Paris où il poursuivit ses activités professionnelles, puis il franchit la ligne de démarcation début 1942 et retrouva sa famille à Toulouse. Il y rencontra Jean-Pierre Vernant, Pierre Hervé*. Mais c’est finalement Raymond Aubrac, qui s’était lié d’amitié avec son frère David, qui lui proposa de travailler avec lui à Libération-Sud, début 1942. Aux côtés de d’Astier de la Vigerie, Pascal Copeau et autres, il s’installa à Lyon afin d’y prendre des responsabilités de direction du mouvement, sous le pseudonyme de Fouquet, dans le secteur militaire. C’est à cette époque qu’il contribua à la formation de l’Armée secrète avec Delestraint. De nouvelles recrues vinrent s’adjoindre : Malleret, évadé d’un stalag et recruté à Lyon, Ravanel, recruté par Bordier. En mars 1943, il fut arrêté avec Raymond Aubrac, Ravanel, Morin-Forestier et autres, et tous incarcérés à la prison Saint-Paul, puis pris en charge par la Gestapo à l’hôtel Terminus où Maurice Kriegel-Valrimont fut puissamment servi par sa connaissance de l’allemand, qui lui permit de suivre son interrogatoire. Il inventa avec Aubrac un faux-aveu de marché noir et ils furent renvoyés à la prison Saint-Paul. Aubrac en sortit le premier grâce à une démarche de son épouse Lucie auprès du procureur. Les autres furent transférés à l’hôpital de l’Antiquaille d’où Malleret-Joinville et quelques amis organisèrent l’évasion à laquelle participèrent sa compagne (Paulette Le Souef, avec qui il se maria en 1945 et dont il eut deux filles) et son jeune frère Arthur, étudiant en médecine. Le 24 mai 1943, un groupe franc déguisé en agents de la Gestapo délivra les trois détenus : Kriegel-Valrimont, Morin-Forestier et Ravanel. Après quelques jours de clandestinité dans les environs de Lyon, Kriegel-Valrimont gagnait Paris pour y reprendre le combat.
À partir de juin 1943, l’activité des MUR commença à prendre une forme plus élaborée. L’action ouvrière fut détachée comme organisme indépendant, Maurice Kriegel-Valrimont en devint le délégué national et Action fut fondée, initialement organe de l’action ouvrière : sabotages, lutte contre le STO, revendications, etc.
Début 1944, des départs et des arrestations entraînèrent une réorganisation de la direction des MUR. Une dizaine de dirigeants demeuraient en activité et une nouvelle répartition des tâches fut adoptée : Copeau et Degliame-Fouché exercèrent conjointement la direction, Hervé, Cuvillon et Baumel le secrétariat et Kriegel-Valrimont devint responsable militaire. C’est à ce titre qu’il fut chef d’état-major des corps francs de la Libération, assisté de Ravanel, Leduc et Ribier. Il poursuivait par ailleurs la publication d’Action et la direction de l’action ouvrière. Enfin, en avril 1944, la préparation de l’insurrection nationale amena le CNR à se doter d’un comité d’action militaire (COMAC) où étaient délégués Pierre Villon pour le Front national et les FTP, Vaillant (de Voguë) pour la zone nord et Kriegel-Valrimont pour la zone sud ; le général Revers étant adjoint comme conseiller technique par l’ORA (Organisation de résistance de l’armée). L’état-major national des FFI (direction Malleret-Joinville) était mis en plan. Chaban-Delmas participait au COMAC comme délégué militaire national de l’état-major de Londres. Le COMAC exerçant le commandement de toutes les formations militaires de la Résistance unifiées dans les Forces françaises de l’intérieur, devait assurer, après le débarquement, leur participation à l’action des armées alliées et surtout préparer et déclencher l’insurrection nationale.
Dès le début de l’insurrection parisienne, Kriegel-Valrimont représenta le COMAC à l’état-major de la région parisienne installé sous la place Denfert-Rochereau.
En accord complet avec Villon et Vaillant, il rédigea la protestation du COMAC contre la trêve et ils contribuèrent ainsi le 21 août au rejet de cette trêve au cours d’une réunion décisive du Conseil national de la résistance. Après un accord conclu le 22 août avec Alexandre Parodi (délégué général du gouvernement provisoire) en vue de mener l’insurrection parisienne à son terme, Kriegel-Valrimont exalta, dans la cour de la préfecture de Police, devant une foule de policiers, en présence de Luizet, préfet de police, et de Rol-Tanguy*, cet appel au combat.
Le 25 août, von Choltitz arrêté, fut conduit par Rol-Tanguy*, Chaban-Delmas et Kriegel-Valrimont à la gare Montparnasse où il signa une série d’ordres afin que les derniers points d’appui allemands cessent les combats. Le lendemain après-midi, Kriegel-Valrimont participa avec de Voguë à la descente des Champs-Élysées puis il se rendit à Notre-Dame en voiture aux côtés du général Juin.
À partir de septembre 1944, Kriegel-Valrimont siégea dans les divers organismes de direction de la Résistance et continua d’administrer le COMAC dont le rôle fut prolongé trois ans après la Libération. Un film, tourné par le service cinématographique de la 2e DB, est conservé où figure Kriegel-Valrimont en présence de de Gaulle, et une plaque commémore la capitulation à l’emplacement de l’ancienne gare Montparnasse.
La gauche du MLN, dont Kriegel-Valrimont, formait, en février 1945, avec le Front national, les Mouvements unis de la Résistance française (MURF). À l’Assemblée consultative, Kriegel-Valrimont était rapporteur général de la commission de la Défense nationale dont Pierre Villon était le président et il participait également à la commission du Travail et des Affaires sociales. Dès le début de 1945, sa carrière politique se dessina plus nettement. Avec d’Astier, Pierre Cot*, Copeau, Pierre Meunier et Pierre Hervé*, il participa à la formation d’un groupe de républicains et résistants qui sera le noyau initial de l’Union progressiste. Dès ce moment, en accord avec Maurice Thorez, il prépara sa candidature en Meurthe-et-Moselle avec le soutien de la Fédération communiste locale. Il fut enfin élu député progressiste du département à la Constituante, le 21 octobre 1945.
Pendant la première période qui suivit la Libération, Kriegel-Valrimont n’était pas un élu du Parti communiste mais un des animateurs du courant favorable à l’Unité. C’est Maurice Thorez qui lui proposa, ainsi qu’à Pierre Hervé*, de devenir un élu du parti avec un statut de caractère un peu exceptionnel, toutes leurs activités dans la Résistance devant être prises en compte au titre du parti. Et, au XIe congrès (Strasbourg, juin 1947), Maurice Kriegel-Valrimont fut élu directement au Comité central. À la première Constituante, il siégea à la commission de défense nationale et il fit de nombreux cours sur les questions militaires à l’école centrale du Parti. Dans la seconde Constituante, élue le 2 juin 1946, Kriegel-Valrimont passa du statut d’apparenté à celui de député communiste et devint président de la commission de Justice et de législation générale de l’Assemblée. Il fut élu plus tard vice-président de la Haute Cour de Justice aux côtés du socialiste Louis Noguères*. Réélu en novembre 1946 à la première Assemblée nationale de la IVe République, il fut pressenti par Maurice Thorez pour être garde des Sceaux.
Durant toute cette période, Kriegel-Valrimont continua simultanément à diriger Action qui s’était transformée en septembre 1944 en grand hebdomadaire politique, dont la direction quotidienne était assurée par Victor Leduc* qui en avait eu la charge dès la fin de la clandestinité, le secrétaire de rédaction étant Francis Ponge. Le style, volontiers ouvert et non conformiste, correspondait alors à l’esprit de la Résistance. Le parti de Maurice Thorez n’y faisait pas obstacle. Toutefois, après la constitution du Kominform, ce qui passait pour une nécessaire audace fut ensuite tenu en suspicion.
En juin 1947, le XIe congrès du Parti siégea à Strasbourg et Kriegel-Valrimont fut élu au Comité central. C’est Maurice Thorez qui lui annonça cette promotion inhabituelle puisqu’il sautait par-dessus la situation de membre suppléant et il assistait, en même temps que Bonte et que Cogniot, aux séances du Bureau politique. En 1949, Action devint organe du Mouvement de la Paix sous la responsabilité d’Yves Farge*, prélude à sa disparition. Kriegel-Valrimont fut nommé responsable du Bureau de presse du Parti (à l’exception de l’Humanité et de Ce Soir), soit quelque douze journaux quotidiens, les hebdomadaires, l’agence centrale de publicité, l’agence de presse « l’Union française d’information » ; Kriegel-Valrimont fonda également une école centrale de journalistes.
Tête de liste communiste à Nancy aux élections municipales de 1947, il siégea au conseil municipal de cette ville jusqu’en 1963. Kriegel-Valrimont accomplit en outre de nombreux déplacements, à Sofia par exemple, où il rencontra Dimitrov. Pendant de nombreuses années, il représenta le groupe parlementaire communiste dans les instances de l’Union interparlementaire. Par ailleurs, ses responsabilités s’étendaient au plan international : mars 1951, congrès du Parti communiste autrichien ; 1952, congrès du Parti suisse du Travail. Membre de la section politique extérieure du CC présidée par R. Guyot, il ajouta à ses nombreuses tâches une activité de propagande et d’éducation et continua à professer à l’école centrale du parti.
En 1954, il fut, en avril, le représentant du Parti communiste au congrès du parti de Grande-Bretagne ; en août, il fut invité en RDA et prononça une conférence sur la Libération et la lutte contre la renaissance du militarisme allemand devant l’école centrale du SED ; enfin, il donna des articles sur la lutte contre la CED et sur la conclusion de la paix au Vietnam à la revue du Kominform (Pour une démocratie populaire, Pour une paix durable) en juillet 1954. Cette relative avancée fut de courte durée et, dans le courant de 1955, Kriegel-Valrimont dut abandonner la responsabilité du bureau de presse qui lui donnait accès de fait aux réunions du BP et du secrétariat. Toutefois, son rôle de coordinateur en Lorraine et Alsace et ses fonctions au groupe parlementaire étaient maintenus et même renforcés, semble-t-il, malgré un vif incident qui l’avait opposé à Jacques Duclos* quand Mendès-France quitta le gouvernement.
Les révélations du XXe congrès du Parti soviétique et le rapport secret étant peu à peu connus, Kriegel-Valrimont, au CC de juin 1956, qui préparait le XIVe congrès, appuyé par Pierrard, Pronteau et J.-P. Vigier, proposa une dizaine d’amendements favorables à ce congrès, mais le congrès lui-même, tenu au Havre, maintint tels quels les organes dirigeants du parti. Et les événements de Budapest avec leur cortège de violences anticommunistes en France ressoudèrent l’union du parti. L’année suivante, la situation politique interne du parti français infléchit un peu à partir de la chute du groupe antiparti (Molotov, Kaganovitch, Malenkov) en URSS. Au congrès de l’union interparlementaire de Londres en septembre 1957, Kriegel-Valrimont rencontra pour la première fois une délégation soviétique depuis la chute du groupe anti-khrouchtchévien et les conversations qu’il put avoir alors allaient dans le sens d’une mise en cause du stalinisme dans le prolongement du rapport secret.
Libéré de ses fonctions parlementaires après les élections de 1958, Kriegel-Valrimont fut alors chargé de prendre en mains la rédaction en chef de l’hebdomadaire central du parti France-Nouvelle aux côtés de François Billoux* qui en assurait la direction politique. Convaincu que le Parti communiste français, contrairement au Parti communiste italien, ne prenait pas ses distances avec le stalinisme, Kriegel-Valrimont décida alors de demander une entrevue au Bureau politique ; il fut reçu par une délégation de la direction à laquelle participent Duclos et Waldeck Rochet* devant laquelle il lut un texte qui exprimait ses divergences avec Maurice Thorez. Cette démarche mit fin à l’activité de dirigeant communiste de Kriegel-Valrimont qui se trouva amalgamé à Servin et Casanova dans l’acte d’accusation dressé contre eux au XVIe congrès. Devant le comité fédéral de Meurthe-et-Moselle, le procès de Kriegel-Valrimont fut instruit par Leroy. Kriegel-Valrimont exposa le contenu de ses divergences puis prit congé un à un de ses camarades. Après 1961, Kriegel-Valrimont ne renouvela plus son adhésion au parti. Il demeura également étranger aux pratiques oppositionnelles de cette époque.
Sans travail pendant deux ans, Kriegel-Valrimont effectua des travaux de traduction de l’allemand et des consultations juridiques, puis il rentra en 1964 à la Sécurité sociale où, après un passage dans un service contentieux, il donna un enseignement de caractère juridique sur des questions sanitaires et sociales à des cadres administratifs et médicaux jusqu’en 1975.
Ayant pris sa retraite à Paris et dans la Nièvre, Maurice Kriegel-Valrimont estime n’avoir jamais cessé d’agir pour que « le courant révolutionnaire ne se perde pas dans les sables » (interview parue dans Le Monde du 9 avril 1986).
Soutien de plusieurs tentatives de rénovation du PCF, dans celle menée par Pierre Juquin, proche de la direction communiste de Robert Hue, il contribua aux décisions d’effacement des exclusions en 1998 et accepta d’être membre de la liste présentée par le Parti communiste aux élections européennes de juin 1999.
Lors de sa mort le 2 août 2006, les honneurs militaires lui furent rendus, le 9 août, dans la cour d’honneur des Invalides. Il était grand-croix de la Légion d’honneur.
Homme chaleureux, d’une infinie gentillesse, il garda jusqu’à se mort une grande autorité morale dans les milieux de gauche et de la Résistance.
Il avait épousé, en septembre 1937, à Paris XVe Mala Erlichster et se remaria, en août 1945, avec Paulette Lesoeuf à Paris XVIIIe. Paulette Kriegel-Valrimont mourut le 21 février 2015 à Paris. Elle avait participé à la Résistance avec Maurice Kriegel-Valrimont et coopéré avec Lucie Aubrac* pour l’évasion d’emprisonnés à Lyon. Le couple eut une fille, la philosophe Blandine Kriegel.
Par Jean Maitron
OEUVRE : Maurice Kriegel-Valrimont, Mémoires rebelles, avec Olivier Biffaud, Editions Odile Jacob, 1999..
SOURCES : Notes diverses, revues et complétées par l’intéressé. — Le Monde, 4 et 8 août 2006. — État civil.
François Ruffin, Entretiens avec mon héros, Maurice Kriegel-Valrimont, Fazkir Éditions, 2013