LAFON-PUYO Jean-Louis, Marie

Par Jean Maitron et Claude Pennetier

Né le 9 août 1910 à Tarbes (Hautes-Pyrénées), Jean-Louis Lafon-Puyo fréquenta l’école des apprentis de l’Arsenal, entre 1925 et 1928, puis travailla comme tourneur. Il se syndiqua à la CGT et adhéra aux Jeunesses socialistes dont il fut quelque temps responsable départemental. Il milita dans les comités antifascistes. Lors du congrès de la Fédération socialiste SFIO, réuni le 30 janvier 1938, il fut délégué au comité d’entente socialiste-communiste. En 1939, il était membre du conseil d’administration fédéral.

Après l’armistice de 1940, il fabriqua de fausses pièces d’identité pour des Juifs et militaires voulant gagner l’Espagne. Plus tard, il continua cette activité pour le réseau « Combat ». Sollicité d’entrer au Comité d’action socialiste, Jean-Louis Lafon-Puyo refusa, invoquant le vote de nombreux députés socialistes en faveur des pleins pouvoirs au maréchal Pétain.

À la Libération, il siégea au comité départemental d’épuration. En 1947, avec des amis, il organisa une station radio clandestine, Radio-Bigorre. En 1937, il avait été initié à la Loge maçonnique de Tarbes « la propagation de la vraie lumière ». En relation avec Jacques Mitterrand, dignitaire du Grand Orient, il fonda, en 1950, une section de l’Union progressiste à Tarbes. Il participa ensuite à la Nouvelle gauche, à l’Union de la gauche socialiste, puis au Parti socialiste unifié, et assura le secrétariat départemental de la Ligue des droits de l’homme.

Jean-Louis Lafon-Puyo mourut le 27 janvier 1983 à Tarbes.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article115262, notice LAFON-PUYO Jean-Louis, Marie par Jean Maitron et Claude Pennetier, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 24 novembre 2010.

Par Jean Maitron et Claude Pennetier

SOURCES : La Bigorre socialiste, 1938-1939. — Renseignements recueillis par Louise Cazaubon auprès de l’intéressé. — État civil de Tarbes.

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