LEROUX Armand

Par Claude Pennetier

Né le 19 mai 1893 à Fyé (Sarthe), mort le 12 septembre 1956 à Paris (XVe arr.) ; ouvrier puis percepteur ; conseiller municipal socialiste de Paris de 1935 à 1941.

Fils d’un artisan tisserand, orphelin très jeune, Armand Leroux entra en apprentissage comme ouvrier charron. La Première Guerre mondiale le surprit alors qu’il accomplissait son service militaire. Dirigé sur le front dès août 1914, il fut blessé à trois reprises et réformé en 1917. Il reçut la Médaille militaire. En 1922, Armand Leroux fut un des principaux fondateurs de la Fédération nationale des combattants républicains. La biographie qui accompagnait sa profession de foi électorale en mai 1935 précisait : « C’est à cette époque qu’il fonda la Fédération républicaine des victimes de guerre. Il fonda également le Cartel des associations d’anciens combattants, à caractère pacifiste et fut l’un des principaux artisans de la réalisation du congrès des États généraux de Versailles, où il fut désigné comme membre de la commission chargée d’élaborer les statuts de la Confédération nationale des anciens combattants. » Il était secrétaire de la 15e section de la FOP (Fédération ouvrière et paysanne des mutilés et anciens combattants) en 1935.

Ouvrier carrossier aux usines Citroën, ses blessures l’obligèrent à renoncer au travail manuel. Il passa avec succès, en 1922, le concours de percepteur. On ignore la date de son adhésion au Parti socialiste SFIO. Militant du XVe arr., il appartint à l’Association défensive des commerçants parisiens et fut l’un des fondateurs d’une société coopérative d’HBM du XVe arr. qui fit construire dans le quartier de Saint-Lambert un immeuble particulièrement réussi. Leroux siégea au conseil d’administration de la Fédération nationale des sociétés coopératives d’HBM. Il fut également militant de la Ligue des droits de l’Homme.

Le Parti socialiste le présenta aux élections municipales des 5 et 12 mai 1935 dans la quartier Saint-Lambert. Il recueillit 1 495 voix sur 8 927 inscrits et fut élu au second tour grâce au désistement du communiste Jules Fourrier* (1 278 suffrages). Il fut suspendu en 1941. En mai 1941, Francis Desphelippon* utilisait son nom dans les négociations avec l’ambassade d’Allemagne pour la reconnaissance de l’Association France-Europe, en le présentant, parmi une quarantaine d’autres, comme membre du comité national consultatif (Politisches Archiv des Auswärtigen Amtes, Bonn, Botschaft Paris/1305).

Marié en 1954 avec Renée Chauvin (avec laquelle il vivait dans les années trente), Leroux mourut le 12 septembre 1956 à Paris (XVe arr.).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article118054, notice LEROUX Armand par Claude Pennetier, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 4 mars 2013.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3, D3 M2 (2 et 29). — Le Temps, 7 et 14 mai 1935. — La République sociale, 20 avril 1935. — Nos édiles, op. cit. — État civil.

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