LESTIENNE Jean, en fait LETIENNE Jean*

Par Yves Le Maner

Licencié de nombreuses fois par les compagnies minières, Jean Lestienne dut accepter de multiples emplois temporaires pour subsister. Au début des années trente, il fonda un syndicat CGTU à la tréfilerie Gaillard-Stievenart à Lens (Pas-de-Calais) où il travaillait. Quasi clandestin, ce syndicat était squelettique quand Auguste Lecoeur y adhéra. Lestienne et Lecoeur devinrent amis.

Licencié à la veille des grèves de 1936, Lestienne se fit accordéonniste de bal, mais fut réintégré à l’issue du puissant mouvement de grève de juin dans le bassin du Pas-de-Calais au cours duquel il joua un rôle important, participant à de nombreuses discussions pour l’établissement de contrats collectifs. Fin 1937, il fut embauché à la SNCF au dépôt de Lens.

Hostile au Pacte germano-soviétique, il rompit avec le Parti communiste en août 1939. Mais Lecœur le « récupéra » après la débâcle et le chargea de former le premier groupe OS du bassin dès juillet 1940 pour assurer la sécurité des communistes clandestins.

En mai-juin 1941, Lestienne, aux côtés de Lecœur, joua un rôle clé dans la propagation et l’organisation de la grève avec ses groupes désormais appelés « TP ». Fin 1941, il fut contraint de se réfugier à Paris. Arrêté, incarcéré à la citadelle de Huy (Belgique), puis ramené à Paris, il fut fut fusillé comme otage au Mont-Valérien, le 11 août 1942.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article118259, notice LESTIENNE Jean, en fait LETIENNE Jean* par Yves Le Maner, version mise en ligne le 24 novembre 2010, dernière modification le 17 juin 2020.

Par Yves Le Maner

SOURCE : Entretien avec Auguste Lecoeur, 1989.

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