Par Claude Pennetier
Né le 13 octobre 1866 à Commentry (Allier) ; ajusteur ; militant socialiste de Saint-Denis
Ajusteur, militant de la Fédération des métaux, Pierre Mignon devint, en 1918, concierge de la Salle des fêtes Saint-Denis (Seine) où la municipalité avait installé un magasin de ravitaillement civil. Il était depuis deux ans gérant du journal socialiste de Saint-Denis (Seine), l’Émancipation. Dans une interview publiée en 1931, il raconta comment il avait été choisi pour remplacer André Krompholtz* : la justice condamnait les gérants de journaux à des amendes lourdes, aussi « on recherchait des gérants ne possédant rien », ce qui était son cas. En 1919, sa fonction lui valut une condamnation à six mois de prison qu’il ne fit pas grâce à une amnistie survenue en 1920. L’Émancipation avait écrit à propos de l’attentat de Cottin* : « Clemenceau a tout fait pour recevoir les huit balles de revolver et il est étonnant qu’il ne les ait pas reçues plus tôt. » Mignon était archiviste de la section socialiste en 1917. En 1919, il était secrétaire du comité intersyndical de Saint-Denis.
Il devint communiste après le congrès de Tours.
Par Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Dép. Seine, DM3, versement 10451/76/1 et listes électorales. — Centre d’archives contemporaines (CAC), Fontainebleau, versement 19940494, n° 3724. — L’Émancipation, 11 juillet 1931. — J.-P. Brunet, Thèse, op. cit.