MORÉNAS Louis, Marius

Par François Roux

Né le 10 novembre 1898 à Bédarrides (Vaucluse), mort le 27 juin 1980 à Orange (Vaucluse) ; militaire de carrière ; militant socialiste ; secrétaire de la Fédération SFIO de Vaucluse de 1928 à 1930.

Né dans une famille d’enseignants : son père était directeur d’école primaire, sa sœur aînée institutrice primaire au collège de jeunes filles d’Orange, Louis Morénas s’engagea en novembre 1916 après avoir obtenu la première partie du baccalauréat. Revenu à la vie civile en 1920, il entra comme employé de bureau à la Poudrerie nationale de Sorgues où il fut délégué du syndicat CGT en 1923.

En 1935, il devait être nommé agent comptable militaire de 3e classe et affecté à la direction des Poudres à Paris.

Louis Morénas avait adhéré en 1923 à la section socialiste SFIO d’Orange dont son beau-père Armel Estève était secrétaire. Il créa la section de Sorgues en 1926. Il fut élu secrétaire fédéral en janvier 1928, en remplacement de Ganton, et le demeura jusqu’en avril-mai 1930. Au cours de cette période, il fut délégué à trois reprises aux congrès nationaux : au XXVe (Toulouse, 26-30 mai 1928), au XXVIe (Nancy, 9-12 juin 1929), enfin au congrès national extraordinaire sur la question de la participation au gouvernement (la Fédération de Vaucluse avait voté contre) à Montrouge (25-26 janvier 1930). Au congrès fédéral du 20 janvier 1929, à Avignon, Louis Gros l’avait félicité de « son activité inlassable » et il fut élu secrétaire fédéral assisté de Michel secrétaire adjoint. Voir Joseph Cluchier.

Intégré au corps des officiers par sa nomination comme agent comptable, l’activité politique lui fut interdite, mais il cotisa clandestinement à la section socialiste d’Arpajon (Seine-et-Oise) dont son frère Émile était secrétaire et à la création de laquelle il avait contribué.

Pendant l’Occupation, Louis Morénas fonda la Coopérative des administrations et fut membre de l’organisation de Résistance des fonctionnaires. À la Libération, il fut nommé chef adjoint du cabinet de Robert Lacoste, ministre de la Production industrielle. Les militaires ayant désormais le droit de vote, il rejoignit officiellement le Parti socialiste et continua à y cotiser tant à Paris, qu’à Saint-Chamas (Bouches-du-Rhône) où il avait été affecté en 1954 puis à Orange où il se retira à partir de 1973.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article123131, notice MORÉNAS Louis, Marius par François Roux, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par François Roux

SOURCES : Arch. Nat. F7/13085. — Arch. Dép. Vaucluse, 1 M 817. — Le Réveil vauclusien, 8 juin 1929. — Le Radical du Vaucluse, 16 janvier 1930. — Renseignements communiqués par l’intéressé.

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