Né le 28 mai 1888 à Thenay (Loir-et-Cher), fils d’un vigneron, Fernand Nivet, réformé pour raisons de santé en 1916, fut affecté spécial comme chef de train à la compagnie des tramways à vapeur du Loir-et-Cher où il était entré début 1912. En juillet 1918, lorsque se constitua le syndicat des travailleurs de cette compagnie à l’instigation de Passat , secrétaire de la Bourse du Travail de Blois, deux sections syndicales virent le jour, une à Blois et une à Orléans. Fernand Nivet fut le secrétaire général du syndicat qui comptait cent-vingt adhérents. Il était en relation au début d’août 1918 avec le préfet et les élus du département pour faire obtenir aux employés des réseaux secondaires l’indemnité de cherté de vie distribuée à leurs camarades des grands réseaux, quand il fut révoqué le 20 août 1918. Il fut remis en septembre 1918 par l’administration des tramways à la disposition de l’autorité militaire. Il continua son action, soutenu également par l’Union des syndicats du réseau d’Orléans et par la Fédération nationale des travailleurs des chemins de fer. Un article de Passat dans l’Avenir syndical du Centre du 1er octobre 1918, disait que la compagnie des TLC avait dû s’engager à le réintégrer et que les syndicats de Blois et d’Orléans avaient obtenu des améliorations mais qu’il fallait poursuivre l’action pour obtenir l’indemnité de vie chère.
SOURCES : Arch. Nat. F7/13605. — Arch. Dép. Loir-et-Cher, série M. — État civil.