NIVIÈRE Ernest, Casimir

Par Jacques Girault

Né le 20 juillet 1881 à Flassans (Var), mort le 16 mai 1948 à Bandol (Var) ; instituteur ; militant syndicaliste ; militant communiste ; conseiller municipal de Bandol (1935-1941).

Fils de Louis Nivière (voir ce nom), boulanger, responsable socialiste SFIO, conseiller d’arrondissement, Ernest Nivière, instituteur, se maria avec une institutrice à Flassans en 1907. Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, réformé pour maladie, il fut pensionné. Connu pour ses idées avancées, instituteur à Besse avec son épouse, il aurait présenté une motion "purement bolcheviste" lors du congrès des Poilus à Brignoles, en octobre 1919, selon un rapport de police. Il aurait été mis en demeure de quitter l’assemblée. Aussi, abonné à L’École émancipée, faisait-il partie des instituteurs considérés communistes au début des années vingt. Plus tard, selon un rapport de police, il aurait adhéré au Parti communiste en 1921, mais qu’il l’avait quitté peu après.

Jusqu’en 1935, Nivière représenta le groupe de Besse aux assemblées générales de l’Union des coopérateurs du Var. Son frère, Armand, né le 29 janvier 1892 à Flassans, instituteur lui aussi à Besse, présidait, à la fin des années 1920, la Société de secours mutuels "La Fraternelle".

Ernest Nivière fut nommé directeur de l’école de Bandol vers 1924 où sa femme enseignait aussi. Ils étaient membres de l’Union générale, section départementale du Var du Syndicat national (CGT). Retraité, membre du Parti socialiste de France, il devint conseiller municipal de Bandol, le 5 mai 1935, , avec 378 voix sur 807 inscrits. Délégué sénatorial, il était membre des commissions des finances, scolaire, des Beaux-Arts, des lotissements et de l’urbanisme. Il adhéra peu de temps après son élection au Parti communiste et présida le comité électoral du candidat communiste à l’élection cantonale d’octobre 1937.

Lors de la signature du Pacte germano-soviétique, Nivière fit part au maire de Bandol de sa désapprobation et accepta, au début du mois d’octobre 1939, les fonctions de secrétaire du comité extramunicipal de secours aux familles de mobilisés. Le 13 janvier 1940, Nivière écrivit au préfet par l’intermédiaire du maire de Bandol, pour lui renouveler son désaccord avec la politique des "chefs de la IIIe Internationale". La municipalité de Bandol fut dissoute le 12 mars 1941. Après l’apparition d’inscriptions gaullistes dans la commune, il fut interné au centre de séjour surveillé de Saint-Paul-d’Eyjeaux (Haute-Vienne), le 16 août 1941 et libéré par arrêté du 11 décembre 1941.

À la Libération, Nivière fut désigné au titre du Front national à la tête de la délégation municipale de Flassans. Il ne fut pas candidat aux élections municipales d’avril 1945.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article124034, notice NIVIÈRE Ernest, Casimir par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 14 mars 2013.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F7/13744. — Arch. Dép. Var, 2 M 7 35 1, 4, 4 M 44, 7 M 12 2, 18 M 87, 90, 91, 3 Z 4 6, 19. — Arch. Com. Bandol. — Arch. Coop. Midi. — — Notes de Jean-Marie Guillon.

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