Par Jean Lorcin
Ouvrier métallurgiste mobilisé aux Aciéries de Firminy (Loire) pendant la guerre, militant du syndicat des Métaux, Noir participa en 1917 à la négociation du barème des salaires. Ayant fait partie le 30 juillet 1917 d’une délégation auprès du lieutenant chargé de la main-d’œuvre pour protester contre la non-application du barème et le renvoi d’un ouvrier fondeur, il fut mis à pied trois jours par le directeur des Aciéries pour s’être absenté sans autorisation de la direction.
Le syndicat des Métaux dirigé par Andrieux estima la punition injustifiée et intervint auprès du lieutenant chargé de la main-d’œuvre. Devant la menace d’une grève générale dans le bassin de l’Ondaine, le contrôleur général de la main d’œuvre proposa un compromis : Noir serait simplement "déplacé" dans une usine de son choix à Paris, les frais étant à la charge de l’autorité militaire. Les syndicats acceptèrent tout en réclamant (vainement) des sanctions contre le directeur des Aciéries.
Par Jean Lorcin
SOURCE : Arch. Nat. F7/12994.