OLLIVIER Léon

Par Yves Le Floch

Secrétaire du syndicat des Métaux de Lannion (Côtes-du-Nord), puis secrétaire adjoint dans le nouveau bureau élu le 15 novembre 1936, Ollivier quitta Servel (localité aujourd’hui rattachée à Lannion) où il demeurait, pour aller travailler chez Tanvez, à proximité de Guingamp.

Devenu secrétaire du syndicat de cette usine métallurgique, il fut licencié le 15 juin 1938, ce qui déclencha une des grèves avec occupation les plus dures que connurent les Côtes-du-Nord. Une délégation fut envoyée à Paris afin de faire intervenir le ministère de la Défense nationale pour lequel travaillait l’entreprise et un vaste mouvement de soutien se développa.

Un comité de secours organisa une soupe populaire et tint deux meetings, notamment le 21 juin avec Semard. Quoique l’usine ait été évacuée le 26 juin, la grève se poursuivit jusqu’au 15 juillet sans que la direction acceptât de reprendre Ollivier, ni aucun autre des soixante ouvriers licenciés à l’occasion du conflit. Élu permanent du syndicat, Ollivier put s’occuper de défendre sa cause devant les prudh’ommes mais, l’effet moral de cette défaite fut désastreux pour l’organisation qui avait perdu, en octobre, la moitié de ses membres au profit du syndicat professionnel maison. En janvier 1939, Ollivier gagna toutefois son procès en appel.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article124348, notice OLLIVIER Léon par Yves Le Floch, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 30 novembre 2010.

Par Yves Le Floch

SOURCES : Arch. Dép. Côtes-du-Nord, série M. --- Le Combat social.

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