PINEAU Alphonse, Lucien

Fils d’un boulanger (ainis maçon et jardinier) et d’une couturière, Alphonse Pineau, titulaire du CEP, typographe, se maria avec une cartonnière qui devint ouvrière communale à Saint-Denis. Il fut son service militaire comme soldat de 2e classe dans l’aviation à la fin de la Première guerre mondiale : front français 1918, Algérie Tunisie 1919, Syrie 1920. Il adhéra au syndicat CGT des typographes en 1919, rejoignit la CGTU en 1922 et fut secrétaire adjoint de 1922 à 1924.

Membre du Parti communiste depuis septembre 1921, il fut élu le 10 mai 1925 conseiller municipal communiste de Saint-Denis (Seine), 19e sur 36, sur la liste conduite par Louis Laporte et Camille Villaumé. Représentant l’imprimerie Picard, située dans le Xe arr., il fut délégué en juillet suivant au Congrès contre la guerre qui se tint à Paris en juillet 1925. Réélu le 5 mai 1929, 5e sur 36, il démissionna avec tout le conseil le 15 février 1930 (5e sur36) et fut plébiscité le 23 mars suivant. Il conserva son siège à l’issue du scrutin du 5 mai 1935 sur la liste de [ Jacques Doriot, 22e sur 36.

Son rôle au Parti communiste était modeste comme le précise son autobiographie d’avril 1933 : « N’ayant pas de grandes capacités intellectuelles et physiques, mon activité dans le Parti n’a jamais été remarquable, mes convictions et ma sincérité n’ont cependant jamais été ébranlées en aucune période ». Elles le furent au moment de la rupture de Doriot.

Devenu militant du Parti populaire français, Alphonse Pineau, après avoir été mobilisé pendant cinq mois en 1939, fut désigné le 22 mai 1942 par le gouvernement de Vichy pour continuer à faire partie du conseil municipal. Dans un message à la préfecture, le maire précisait : « Actif. Intelligent. A rempli ses fonctions dans l’ancienne assemblée avec zèle. Il fit surtout preuve d’activité dans l’organisation des colonies de vacances. Beaucoup d’abnégation. »

Il mourut le 5 septembre 1985 à Sury-en-Vaux (Cher). Il avait deux enfants.