Par Claude Pennetier
Né le 30 mai 1899 à Rémalard (Orne), mort le 1er juillet 1982 à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) ; peintre en bâtiment ; maire communiste de Noisy-le-Sec.
Fils d’un menuisier, Henri Quatremaire se maria le 18 février 1924 avec Germaine Buhce qui fut une active militante communiste. Peintre en bâtiment, domicilié en région parisienne depuis 1934, adhéra à la CGTU en juin 1935 et au Parti communiste en septembre. Il devint en 1937 secrétaire de la section communiste de Noisy-le-Sec (Seine) et l’année suivante membre du comité régional, comme responsable de la commission des cadres de la jeunesse.
Mobilisé le 27 août 1939 comme sergent, démobilisé le 19 août 1940 dans le Lot-et-Garonne, il revint à Noisy, mais trop connu, il eut un militantisme difficile. La police étant venu l’arrêté le 24 juin 1941, il se cacha et, avec sa femme Germaine, se mit au service du PC et fut permanent à partir de février 1942. On lui demanda de reconstituer la section touchée par la dissidence de Gitton et de faire des liaisons entre la zone occupée et la zone libre. Arrêté à Vierzon le 20 avril 1942, interné au camp de Saint-Sulpice-la Pointe, il s’évada le 11 juillet 1943, revint à paris le 17, participa à la Résistance en zone nord notamment comme « responsable des camps (aide aux évasions) » et s’occupa de la population noiséenne éprouvée par les bombardements. Son action le fit désigner comme président du comité local de Libération. Il aura la médaille du combattant volontaire de la résistance.
Devenu maire communiste le 16 octobre 1944, il conserva son écharpe le 13 mai 1945 et le perdit en 1947 au profit d’un RPF. Le bulletin de vote aux élections sénatoriales de 1946 le présente comme « dirigeant de la Fédération Paris-Est du PC pendant l’Occupation ». Conseiller général de la Libération à 1959 (battu à cette date par le socialiste Maurice Coutrot), il retrouva son fauteuil de maire le 15 mars 1959 et le 14 mars 1965. Ses rapports furent très difficiles avec Fernande Valignat, dirigeante communiste régionale, en 1957, à propos de la direction de la minorité communiste du conseil municipal.
Maire honoraire, Henri Quatremaire mourut le 1er juillet 1982 à Noisy-le-Sec. Il était père d’une fille, Jacqueline, dactylographe, Jacqueline alias Michèle Dambreville, qui assure la transmission des textes et des plaques de tirage dans le groupe Tintelin, arrêtée en juin 1942 et morte le 15 juin 1943 à Auschwitz. Trente-six hommes arrêtés dans le cadre de l’affaire Tintelin sont fusillés au Mont-Valérien le 11 août 1942. Il convient d’y ajouter Maurice Grandcoing qui est arrêté en juillet à Bordeaux. Gaston Bussière est fusillé le 21 septembre. Dix-neuf femmes ont été déportées dans le convoi du 24 janvier 1943 vers Auschwitz, six seulement sont revenues.
Il y a à Ivry une Renée Quatremaire au secrétariat de section, en 1953 (lien de famille ?).
Par Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Com. Noisy-le-Sec. — La Voix de l’Est. — Arch. Fédération communiste de Seine-Saint-Denis, notes de Paul Boulland. — Notes de Jean-Pierre Besse. — Philippe Nivet, Notices biographiques des conseillers généraux de la Seine-banlieue, 1935-1953, IHTP, 1995.