RAGUIER Gilbert

En mai 1922, Gilbert Raguier était secrétaire du Groupe espérantiste révolutionnaire de Paris qui appartenait à la Fédération espérantiste révolutionnaire et publiait un bulletin, l’Espérantiste révolutionnaire. Dans un article paru dans l’Ouvrière, organe des travailleuses manuelles et intellectuelles publié par le Parti communiste, il rappelait que l’espéranto avait été adopté par l’ARAC, la revue Clarté, l’Internationale des anciens combattants, l’Internationale de l’enseignement, qu’Henri Barbusse lui avait donné son adhésion et que Romain Rolland* s’en sentait proche. Il démontrait aux lectrices de l’Ouvrière, la supériorité de l’espéranto sur l’ido, autre langue internationale défendue par R. Marget*. Dans ce débat, l’Ouvrière refusait d’intervenir.

Se confond-il avec Gilbert Raguier, membre du Comité pour la reprise des relations internationales et de la 11e section du Parti socialiste, qui rallia les rangs du Parti communiste et y resta jusqu’en 1924 environ ? Ce dernier était proche de Roger Hagnauer. Il participait en 1921 à la direction du groupe communiste du quartier Ambroise (XIe arr.). En février 1935, il fut présent lors des dix ans de la revue La Révolution prolétarienne, parmi « les espérantistes ». Il mourut en décembre 1979.

Par ailleurs, un Raguier, militant communiste parisien, travailleur du Bijou, signa en octobre 1925 la lettre dite des « 250 » qui condamnait la politique de bolchevisation du Parti communiste français. Le 20 janvier 1926, Raguier signa le texte « Tous solidaires des exclus », avec des dizaines de communistes oppositionnels. Il y a probablement identité.