ROSSI Georges (nom d’emprunt)

Fils d’un chirurgien célèbre qui soigna Lénine après l’attentat de Dona Kaplan, Georges vint en Italie avec sa mère malade en 1904. Il fit ses études à Rome au lycée puis à l’école des Beaux-Arts. Ses premiers contacts avec des groupes révolutionnaires eurent lieu en 1917, à Naples. L’année suivante, à Capri, il forma un cercle socialiste. Son militantisme lui valut un séjour à la prison de Naples en 1919.

En août 1920 il partit pour Moscou. Les bolcheviques tenant compte de ses importantes connaissances linguistiques (dans les années trente, il parlait italien, français, allemand, espagnol, russe) l’orientèrent vers la diplomatie. Il fut d’abord envoyé vers l’ambassade soviétique de Riga, fin 1920. Il était à Berlin en mars 1921 puis en Italie dans les mois qui suivirent. Il s’occupait de la propagande parmi les Russes blancs de Tunisie. Après une perquisition à son domicile de Naples, il partit à Rome puis à Moscou en décembre 1923. Il put rejoindre Paris pour se perfectionner dans la peinture : « Depuis ce temps, pris dans l’engrenage de la vie artistique, je ne me suis pas occupé activement de la vie politique. Toutefois, je faisais toujours de la propagande parmi les Italiens et les Russes blancs. » Il vivait sous le nom d’emprunt de Georges Rossi et disait être né à Rome.

C’est en Espagne qu’il donna son adhésion au PCF en 1936. Sans doute appartenait-il aux Brigades internationales car une note biographique figurant dans les archives du Komintern porte la mention : « BI Albacete ». Le même document indique que le 20 septembre 1938, sa radiation du PCF a été demandée (par qui ?) pour « passé incompatible avec [l’] appartenance au PC. » Il habitait alors 94 rue de l’Ouest à Paris XIVe arr.