SAUVARD Maurice , Charles, Aubin

Par Chantal Dossin, Claude Pennetier

Né le 26 janvier 1912 à La Flèche (Sarthe), mort le 17 novembre 1947 à Antibes (Alpes-Maritimes) ; tôlier ; militant communiste ; volontaire en Espagne républicaine ; résistant.

Tôlier, Maurice Sauvard, militant communiste du XIVe arr. de Paris, fut volontaire en Espagne républicaine et servit comme commissaire politique dans les Brigades internationales. Blessé le 1er mai 1937, il fut retiré du front et hospitalisé pendant six mois. En octobre 1938, il était commissaire politique de l’hôpital de Vich à Barcelone.
Il y fit la connaissance de Sarah Gartenstein, Juive roumaine, qui travaillait au Service sanitaire international. Ils se marièrent, union confirmée en septembre 1939 en France.

Domicilié 18 rue Hippolyte-Mandron, le couple participa à la Résistance dans le XIVe arr. de Paris. Maurice Sauvard devint responsable d’un groupe de jeunes du XIVe arrondissement dès 1940. Résistant Front national, de toute évidence lié à l’OS puis aux FTPF en 1942, il effectua des sabotages de véhicules, une attaque à main armée d’un officier allemand au Parc Montsouris. Mais aussi fournit des faux-papiers à des réfractaires, diffusa la presse clandestine du parti communiste. Le 16 mai 1942, les brigades spéciales de la police française les arrêtèrent tous les deux, dans le cadre de l’affaire Bloch-Sérazin. France Bloch avait été vue avec Maurice Sauvard au métro Austerlitz à 6h.30 le 14 avril 1942. Ils avaient ensuite marché ensemble jusqu’à l’angle de la rue Buffon où se trouvait un laboratoire de recherche. Maurice Sauvard, soupçonné d’avoir été en relation avec France Bloch dans cette affaire nia avoir eu rendez-vous avec elle, ainsi que son appartenance à une quelconque organisation communiste.
Les époux Sauvard furent finalement libérés le 16 octobre 1942, après avoir été internés six mois à la prison de la Santé.
Sa femme Sarah Sauvard fut arrêtée à nouveau le 10 juin 1944 et déportée à Birkenau puis Ravensbrück.
Libéré des camps, elle retrouva son mari. Elle avait fait venir sa mère qui vécut avec le couple à Paris, mais Maurice Sauvard décéda en novembre 1947, des suites de son internement. Elle repartie en Roumanie l’année suivante.

Maurice Sauvard fut homologué comme résistant Front national de la Résistance intérieure française RIF et FFI.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article130617, notice SAUVARD Maurice , Charles, Aubin par Chantal Dossin, Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 novembre 2010, dernière modification le 27 avril 2022.

Par Chantal Dossin, Claude Pennetier

SOURCES : Arch. André Marty*, S I. — Service historique de la Défense, Vincennes, GR 16 P 537612. — Francotte, Une vie de militant communiste, Paris, Le Pavillon., p. 154. — Andreu Castells, Las Brigadas internacionales de la guerra de Espana, Barcelone, 1974, p. 406. — Notes de Chantal Dossin, avril 2022. —

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