SIMON Zoé, veuve DECOCK Zoé

Fille d’un commerçant limonadier et d’une ménagère, sœur de Lucien Simon* , Zoé Simon fréquenta l’école primaire jusqu’à douze ans. Ouvrière du textile dans sa ville natale, elle perdit très jeune son mari (à la guerre ?) et milita sous son nom de jeune fille, Zoé Simon. Adhérente du Parti communiste dès 1921 et de la CGTU dès les scissions de 1921-1922, elle accéda à d’importantes responsabilités au niveau régional au début des années trente.

Condamnée à huit jours de prison et 25 F d’amende pour entrave à la liberté du travail suites aux grèves de 1931, vice-présidente du syndicat du textile de Tourcoing, elle devint en 1932 cosecrétaire du syndicat régional unitaire du Textile. Elle partageait ce poste avec Émile Bostoën* et Claudius Perrier*. Le but de ce « triumvirat » (auquel s’adjoignit Gustave Casier* à l’issue du congrès de septembre 1932) était de reprendre en main les syndicats CGTU de l’agglomération de Lille-Roubaix-Tourcoing gravement touchée par la crise économique.

Zoé Simon fut déléguée du groupement régional au congrès de la Fédération du Textile qui eut lieu à Paris en janvier 1933. À la même époque, elle était secrétaire appointée de l’Union locale unitaire de Tourcoing et dirigea également les organisations locales du PC à Tourcoing de 1932 à 1934 (au moins). Collaboratrice de L’Ouvrière, secrétaire de la cellule de Tourcoing-centre (environ quarante adhérents) elle assuma également les fonctions de secrétaire et de trésorière du rayon de Tourcoing (cinq cellules locales), rattaché à la 1re Région communiste. Voir Louis Coutheillas*.

Zoé Simon dirigea pendant plusieurs années la section tourquennoise des femmes contre la guerre ; elle assista à ce titre au Ve congrès de l’ISR à Moscou en 1930.

Elle milita au Secours rouge internationale et au Secours ouvrier international.

Elle quitta le Nord vers 1936 pour s’installer dans la région parisienne.