POTTIER Jean, Jules, Léon

Jean Pottier était le fils d’un employé de commerce et d’une couturière. Titulaire du certificat d’études primaires, il exerçait la profession de menuisier à Tours. Il adhéra au Parti communiste en 1937 et devint secrétaire régional des Jeunesses communiste en 1938, poste qu’il occupa jusqu’à sa mobilisation en septembre 1939.
Démobilisé en juin 1940, il s’installa à Paris, 5 rue de l’Odéon (VIe arr.), avec Lucie Pêcheux, qui était séparée de Camille Pêcheux et qu’il avait connue alors qu’ils militaient tous les deux en Indre-et-Loire. L’appartement du couple servit de planque à René Despouy, lui aussi originaire d’Indre-et-Loire, et que devint l’un des responsables nationaux des Jeunesses communistes dans la clandestinité.
Dans le cadre de l’affaire Tintelin, en raison des imprudences qui avaient été commises, un agent de liaison travaillait à la fois pour l’équipe technique d’imprimerie que dirigeait Tintelin et pour la direction des Jeunesses communistes. René Despouy fut arrêté et le même jour Jean Pottier, Lucie Pêcheux et la fille de celle-ci, Gisèle.
Gisèle fut libérée la semaine suivante. Jean Pottier et Lucie Pêcheux furent transférés au Dépôt. Jean Pottier a été fusillé au Mont-Valérien le 11 août 1942, avec la quasi-totalité des hommes impliqués dans cette affaire.
Il obtint la mention Mort pour la France et fut homologué résistant.
Conduite au fort de Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis), Lucie Pêcheux fut déportée dans le convoi du 24 janvier 1943 vers Auschwitz (Pologne) et mourut au Revier de Birkenau vers le 15 février 1943. Lucie, Andrée Lable était née à Nevers (Nièvre) le 14 mai 1905. Titulaire du certificat d’études primaires, mécanicienne de profession, elle avait avant guerre milité activement au Secours populaire de France.