MORELLON Pierre, Jean

Par Jacques Girault, Rémy Pergoux

Né le 25 juillet 1906 à Paris (XVIIIe arr.), mort le 23 novembre 1982 à Monnetier-Mornex (Haute-Savoie) ; principal de collège technique ; militant associatif en Haute-Savoie.

Photo d’identité.
Photo d’identité.

Fils d’un pharmacien franc-maçon et d’une institutrice, Pierre Morellon entra à l’École normale de l’enseignement technique (section B) en 1928. Il se maria en août 1931 à Vernon (Eure) avec Lucie Barnay-Rauch, institutrice, future élève de l’ENET, (section EF 1931-1933), de tradition protestante.

En août 1939, il fut mobilisé dans l’armée de l’Air près de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Après la guerre, Pierre Morellon fut professeur en Afrique noire. Il fut nommé en 1956-1957 principal du collège technique, devenu lycée technique Germain Sommeiller d’Annecy (Haute-Savoie) où il termina sa carrière en 1967 avec le titre d’inspecteur général de l’enseignement technique.

Pierre Morellon militait au Syndicat national de l’enseignement technique dans la tendance « Union pour une action syndicale efficace ». Il était aussi un des dirigeants de la Fédération des œuvres laïques dans le département qu’il présida du 4 octobre 1959 au 12 avril 1975. Il joua un rôle important dans la FOL qui devint essentielle dans l’éducation populaire du département. Son action orienta la FOL dans une gestion moderne (passage à la professionnalisation de l’animation, plan comptable, équipements, investissements) sans pour autant abandonner les principes républicains dont en particulier la laïcité et la participation aux actions du Comité national d’action laïque, notamment l’opposition à la loi Debré. Dans son lycée, se tenaient des réunions d’associations locales. Ainsi en liaison avec le développement de la zone du Novel, dans le ciné-club de l’association paroissiale Saint-Louis de Novel, y fut discutée, le 24 février 1961 l’affiliation à la Fédération française des maisons de la jeunesse et de la culture. Pierre Morellon, nouveau président de la FOL, dans un esprit de stricte laïcité, s’opposa à l’ouverture vers des militants d’autres confessions religieuses. L’adhésion à la FFMJC intervint cinq ans plus tard. Pour l’animation du quartier, il en résulta une concurrence entre la FOL et la MJC, terminée en 1967 et soutenue notamment par la municipalité. À partir du congrès d’Épinay, les mêmes socialistes, devenus opposants à la municipalité Bosson, associant MRP et socialistes, voulurent se servir de la FOL comme tremplin électoral pour la conquérir, point de vue que ne partageait pas Pierre Morellon qui appuya la candidature du communiste Bernard Néplaz* qui fut élu, en avril 1975, contre l’avis des socialistes.

Pierre Morellon désapprouvait les socialistes SFIO d’Annecy, alliés municipaux du maire d’Annecy, Charles Bosson, MRP. Pendant la guerre d’Algérie, il se montra très proche des combattants algériens. Membre de la Convention des institutions républicaines, il adhéra au Parti socialiste en 1971. Il conduisait la liste d’union de la gauche aux élections municipales d’Annecy en 1971.

Décédé à la maison de santé, le « Rayon de soleil », il fut enterré à Pringy (Haute-Savoie).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article146409, notice MORELLON Pierre, Jean par Jacques Girault, Rémy Pergoux, version mise en ligne le 13 mai 2013, dernière modification le 21 avril 2021.

Par Jacques Girault, Rémy Pergoux

Photo d'identité.
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SOURCES : Le Travailleur de l’enseignement technique. — Callé (Philippe), Pouvoir et culture dans une ville moyenne : Annecy 1965-1983. Le pouvoir municipal à l’épreuve de la construction d’une politique culturelle, thèse, 2008. — Notes de Pierre Kérisit.

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