NICOLAU Lucien, Jean dit André

Fils d’un employé électricien devenu chef de district de la société d’électricité SMIF, André Nicolau reçut les premiers sacrements catholiques. Élève de l’école primaire supérieure de Limoux, il entra à l’École normale d’instituteurs de Carcassonne en 1925. Il enseigna dans des communes rurales où il fut secrétaire de mairie (dont Lapradelle et Puilaurens) avant d’être nommé instituteur, enseignant les mathématiques, au cours complémentaire, puis au collège d’enseignement général de Carcassonne.

Lucien Nicolau effectua son service militaire comme élève officier de réserve à Saint-Maixent. Il se maria religieusement en décembre 1932 à Carcassonne avec une employée de trésorerie, fille d’un employé des postes. Son épouse ne travaillait pas. Le couple eut deux filles qui ne furent pas baptisées.

Lucien Nicolau adhéra au Syndicat national (CGT) en 1928. Il fit partie du conseil et du bureau de la section départementale du Syndicat national des instituteurs à partir de 1934. Il retrouva le conseil syndical lors de la reconstitution du SNI en 1944.

Lucien Nicolau adhéra au Parti socialiste SFIO en 1928. Secrétaire de la section socialiste de Carcassonne en 1937, il retrouva cette responsabilité de 1944 à 1946.

Lucien Nicolau participa à toutes les luttes dans les années 1930. Gréviste le 12 février 1934 et le 30 novembre 1938, il fut sanctionné d’une retenue de huit jours de salaire mais ne fut pas déplacé comme les autres grévistes enseignant à Carcassonne et à Narbonne.

Mobilisé en septembre 1939, démobilisé le 27 juillet 1940, Lucien Nicolau participa aux actions des socialistes dans la clandestinité et fit partie du Mouvement de Libération nationale. Il continua à militer, après la guerre, au SFIO puis au Parti socialiste après les années 1970.