PEILLET François, Louis

Par Alain Prigent

Né le 31 août 1910 à Callac (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor), mort le 8 janvier 1969 à Saint-Quay-Portrieux (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) ; instituteur ; militant syndical ; militant communiste.

François Peillet était le fils d’Yves Peillet, employé du réseau départemental de chemins de fer, et de Maryvonne Michel, ménagère. Le couple eut sept enfants. François Peillet fit ses études à l’école primaire supérieure de Guingamp. Après avoir été obtenu son brevet élémentaire en 1928, il fut reçu à l’École normale d’instituteurs de Saint-Brieuc (promotion 1928-1931). Il effectua son service militaire d’octobre 1931 au 117e régiment d’infanterie. Muté en mars 1932 à l’école spéciale militaire de Saint-Cyr, il fut renvoyé dans ses foyers le 15 octobre 1932. À son retour de l’armée, le 16 août 1933, il se maria à Joséphine Eouzan, institutrice née le 13 janvier 1912. Il reprit un poste comme stagiaire à Maël-Pestivien (1932-1933) puis fut titularisé à Carnoët en octobre 1933.

Militant syndical, à la CGTU puis au SN (CGT), il fonda la cellule du Parti communiste de Carnoët en 1936. Sous sa responsabilité de secrétaire, les effectifs de la cellule progressèrent de 20 à 32 adhérents en 1937. Le trésorier était le sabotier Jégou. Selon le rapport du commissaire spécial, la cellule disparut en 1938. Rappelé le 10 septembre 1939, il fut démobilisé le 5 août 1940 par le centre de mobilisation de Toulouse. Après avoir repris son poste à Carnoët, François Peillet fut l’objet d’une perquisition le 24 avril 1941. Qualifié de « terroriste dangereux », menacé d’internement à la suite de diverses actions armées de la Résistance dans la région de Callac, il fut recherché par la police. Il échappa à la répression en quittant la veille son domicile qui fut perquisitionné le 17 juillet 1943. Désigné comme otage par le préfet des Côtes-du-Nord à la demande des autorités allemandes à la suite du sabotage de la ligne de chemin de fer Paris Brest à Yffiniac en juillet 1943, suspendu de ses fonctions, sans traitement, par l’inspection académique, il ne rejoignit pas son poste le 1er octobre 1943. Il quitta alors le département et fut recherché dans le Finistère. L’ordre d’internement ayant été rapporté le 15 octobre 1943, il obtint sa réintégration sur son poste le 26 novembre 1943.

Il siégea sur la liste unique au conseil syndical du SNI en 1945, représentant les cantons de Callac et Maël-Carhaix. Gravement malade, il disparut de la vie syndicale et politique. Il fit valoir ses droits à la retraite en février 1963.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article147541, notice PEILLET François, Louis par Alain Prigent, version mise en ligne le 26 juin 2013, dernière modification le 26 juin 2013.

Par Alain Prigent

SOURCES : Arch. dép. Côtes d’Armor, 1T1601, dossier professionnel versé par l’inspection académique ; 2W132. — Arch. de la FSU 22 (bulletins des sections départementales du SNI et de la FEN). — Christian Bougeard, Le choc de la deuxième guerre mondiale dans les Côtes-du-Nord, thèse de doctorat d’Etat, Rennes II, 1986. —Alain Prigent, Les instituteurs des Côtes-du-Nord sous la IIIeRépublique (Laïcité, amicalisme et syndicalisme), Editions Astoure, 2005. — Alain Prigent, Histoire des communistes des Côtes-du-Nord (1920-1945), Saint-Brieuc, 2000.

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