Par Jacques Girault
Né le 31 janvier 1900 à Saint-Nicolas-de-Véroce (Haute-Savoie), mort le 1er octobre 1994 à Bonneville (Haute-Savoie) ; instituteur en Haute-Savoie ; militant syndicaliste du SNI ; militant socialiste de la SFIO puis du PS.
Fils unique d’agriculteurs (son père était aussi menuisier), André Penz entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Bonneville en 1915. Instituteur à Annecy pendant six mois, il exerça par la suite à La Roche, à Chedde puis partit au service militaire dans un régiment de zouaves à Constantine (Algérie). Il enseigna par la suite à Marignier, à Megève, à Vougy pendant quatre années et à Thyez pendant dix ans. Dans ces deux derniers postes, il fut aussi secrétaire de mairie.
André Penz se maria en septembre 1922 à Saint-Gervais-les-Bains (Haute-Savoie), avec la fille d’un cultivateur. Père de trois enfants, veuf, il se remaria en mai 1975 à Bonneville. Catholique pratiquant dans sa jeunesse, il se détacha de la religion pour devenir agnostique.
Nommé en 1937 instituteur puis en 1938 directeur de l’école d’application de Bonneville liée l‘ENI pour la formation professionnelle, au début des années 1950, il intervenait à l’ENI comme professeur d’agriculture pour les élèves de quatrième année. Retraité en 1957, il continuait à intervenir à l’école normale (bêchage du jardin, pratique des greffes sur les arbres fruitiers, visites de sites agricoles comme la coopérative fruitière de Machilly, les caves du vin d’Ayze ou l’École nationale d’industrie laitière à La Roche sur Foron).
Il travailla ensuite à mi-temps au Crédit agricole de Haute-Savoie qu’il dirigea les premières années.
André Penz fut un des responsables du Syndicat national CGT avant la réunification de 1935 et resta membre du SNI après sa retraite. Il fut un des premiers membres du comité des retraités de Bonneville en 1974.
Membre du Parti socialiste SFIO depuis 1923, il fut de 1945 à 1975, trésorier et secrétaire de la section de Bonneville, et responsable de l’hebdomadaire Le Socialiste savoyard de 1946 à 1955. Lors du congrès de la fédération, le 8 avril 1959, il fut élu à la commission exécutive fédérale.
Membre du Parti socialiste, favorable au programme commun de la gauche, il écrivit le 16 février 1978 au secrétariat national pour s’inquiéter de « cette polémique au sein du Parti avant le congrès de Metz ». Il souhaitait une motion d’unité. Louis Mermaz lui répondit que la « recherche de l’unité » devait se faire « dans la clarté et sans exclusive ». En mars 1993, il terminait une lettre d’encouragement aux candidats du PS aux élections législatives par « Le socialisme est parfait comme régime, le socialisme survivra, mais il demande pour l’appliquer, des hommes parfaits ou presque. »
André Penz assura de 1981 à 1991 les fonctions de trésorier-secrétaire de la section de Bonneville-La Roche du Secours populaire français.
Par Jacques Girault
SOURCES : Arch. OURS (fédération SFIO de Haute-Savoie). — Fondation Jean Jaurès, 13 EF 74. — Renseignements fournis par Bernard Cugnet, son petit-fils. — Presse locale. — Notes de Gilles Morin, de Rémy Pergoux et de Robert Servoz.