JAMART Louis. Pseudonyme à Moscou : GRABOWSKI Louis.

Par José Gotovitch

Andrimont (aujourd’hui commune de Dison, pr. Liège, arr. Verviers), 7 mars 1909 − Trooz (pr. et arr. Liège), 12 octobre 1992. Ouvrier textile, dirigeant fédéral des Jeunesses communistes, élève de l’École léniniste internationale en 1930-1931.

Le père de Louis Jamart est ouvrier textile mais a été auparavant petit commerçant. Louis Jamart qualifie son frère de « bourgeois ». Quant à lui, il achève l’école moyenne et débute sa carrière professionnelle dans l’industrie textile, dominante dans la région verviétoise .

Louis Jamart adhère aux Jeunes gardes socialistes qu’il quitte après deux ans car « les socialistes s’étaient ralliés à la politique de défense nationale en acceptant les crédits d’armement pour la gendarmerie ». Il s’affilie au Parti communiste de Belgique (PCB) en mars 1927. De même, entré au syndicat socialiste des ouvriers du textile, il adhère en 1930 aux Chevaliers du Travail, affiliés à l’Internationale syndicale rouge (ISR). Dispensé du service militaire, il milite au sein des Jeunesses communistes (JC). Il y assure successivement les fonctions de secrétaire fédéral à Verviers (pr. Liège, arr.. Verviers), puis de secrétaire provincial à Liège. Il est membre du Comité central des Jeunesses et membre du Bureau fédéral du Parti à Liège. Il y assume notamment le travail antimilitariste.

Le parcours de Louis Jamart révèle cependant de multiples changements de domicile dans la région verviétoise et liégeoise, mais aussi de profession car on le retrouve métallurgiste, ensuite cuisinier en 1929. Il est, à nouveau, ouvrier textile au moment où il est désigné pour aller suivre une session du KIM à l’École léniniste internationale en septembre 1930, sous le nom de Louis Grabowski.
Les notes de son dossier qualifient son travail politique et académique au cours de cette année de « superficiel » et son attitude de « sectaire ». Mais son stage pratique dans une usine d’éclairage électrique est jugé satisfaisant. Il est souligné qu’il a su donner à un article publié dans le journal des JC une forme vivante. Il ne manifeste aucune déviation, est discipliné, mais son travail est insuffisamment persévérant et sérieux.

Au retour de cette formation, Louis Jamart est secrétaire de la JC à Liège où il y obtient « certains résultats ». Mais cela ne dure pas longtemps car, pour des raisons inconnues, il quitte la région liégeoise en 1933 pour s’établir en Flandre, à Zaventem (pr. Brabant, arr. Bruxelles-Hal-Vilvorde ; aujourd’hui pr. Brabant flamand, arr. Hal-Vilvorde), non loin de Bruxelles.

On perd toute trace du parcours de Louis Jamart, si ce n’est qu’il meurt, pensionné et veuf d’Yvonne Dussart (1918-1987). Il est manifestement revenu dans la région liégeoise à une date inconnue.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article149292, notice JAMART Louis. Pseudonyme à Moscou : GRABOWSKI Louis. par José Gotovitch, version mise en ligne le 3 octobre 2013, dernière modification le 23 décembre 2019.

Par José Gotovitch

SOURCES : RGASPI (Centre russe pour la conservation des archives en histoire politique et sociale), 495 193 501 − Administrations communales de Dison, de Verviers, de Liège et de Zaventem.

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