PERROT Raymond, Marie, Léon, Elie

Fils de cultivateurs, Raymond Perrot (écrit parfois Pérot dans la presse syndicale) entra à l’École normale d’instituteurs de Besançon (Doubs) en 1933. Il fut nommé en 1936 instituteur à Roulans où il enseigna jusqu’à la guerre. Ajourné pour le service militaire en 1936, il fut mobilisé à l’automne 1939. En garnison à Landerneau (Finistère), il y rencontra en janvier 1940 sa future épouse, ancienne institutrice dans une institution religieuse, devenue secrétaire de direction dans une coopérative agricole. Démobilisé à Chambéry (Savoie), il s’y maria en juillet 1941, le registre de mariage à l’état civil indiquait qu’elle était institutrice, métier qu’elle exerça parla suite, alors que la profession mentionnée sur le livret de famille était « employée de bureau ». Le couple eut cinq enfants.

Ils travaillèrent à l’inspection académique de Savoie jusqu’à la fin de la guerre. A la rentrée de 1945, revenus dans le Doubs, ils furent affectés sur un poste double à La Chaux de Gilley, village du Haut-Doubs où ils réussirent la gémination des classes. Ils furent ensuite nommés à Mouthier-Haute-Pierre, à la rentrée de 1948. Ils y restèrent jusqu’au milieu des années 1960. Perrot fut nommé conseiller pédagogique, son épouse étant nommée à Besançon (École Paul Bert). Retraités, ils se retirèrent à Mouthier-Haute-Pierre où ils avaient acquis une maison.

Perrot, conscient du rôle de l’école primaire dans la promotion sociale et fier d’exercer le métier d’instituteur, membre du conseil syndical de la section départementale du Syndicat national des instituteurs depuis 1948, secrétaire de la commission de défense laïque, fut nommé « à son corps défendant », le 16 avril 1953, secrétaire de la section départementale du SNI, après la démission de la secrétaire, Madame Juillard. Il conserva cette responsabilité jusqu’à la fin de l’année scolaire 1953-1954. Lors de la réunion du conseil national du SNI, le 26 décembre 1953, il était membre de la commission du dépouillement lors de l’élection du bureau national pour la tendance « École émancipée ». Resta membre du conseil syndical jusqu’en 1955, il fut élu le 5 novembre 1954 à la commission administrative paritaire départementale et le 4 mars 1958 au Conseil départemental de l’enseignement primaire dont il resta membre jusqu’en 1963. Il fut nommé au Comité technique paritaire de mars 1959 à septembre 1961. Aux élections, il votait socialiste, « ce qui n’était pas conforme au syndicalisme révolutionnaire dont se réclamaient les militants de l’Ecole émancipée » (Jules Aberlin).