Par René Gallissot
Né en 1933 à Alger, célèbre d’abord comme boxeur ; adhérent au PCA ; entré au quotidien Alger Républicain en 1951 ; tué au combat par l’armée française en juin 1956.
Enfant d’une nombreuse et très modeste famille dont le père tenait un bureau de tabacs au quartier de Saint-Eugène (Bologhine) à Alger, Abdelkader Choukal a fait des études primaires dans son quartier ; ses études secondaires ont été interrompues pour aider son père à tenir le bureau de tabacs. Il fait de la boxe aux « groupes laïques » ; il était très connu et très estimé dans les milieux sportifs de l’époque.
À 18 ans en 1951, il entre à Alger Républicain et adhère au PCA. En 1953, il participe avec la délégation algérienne, au festival de la Jeunesse et des Étudiants qui avait lieu à Bucarest. En juillet 1955, il fait 8 jours de prison à Barberousse avec Henri Alleg* directeur d’Alger Républicain à la suite d’une saisie du journal.
Il rejoint le maquis en 1956, connu sous le nom d’Abdelkader Es-Sahafi (c’est-à-dire le journaliste). Lors des négociations à Alger entre FLN et PCA, Ramdane Abane* brandira sa carte du PCA en parlant de noyautage. A. Choukal a été tué au cours d’un accrochage avec l’armée française en juin 1956. Deux de ses frères ont été arrêtés et mis en prison. Son père est assassiné par l’OAS à la veille de l’Indépendance de l’Algérie en 1962.
Par René Gallissot
SOURCES : Témoignages recueillis par A. Taleb-Bendiab. — H. Alleg, Mémoire algérienne, Stock, Paris 2005. – Bélaïd Abane, L’Algérie en guerre. Abane Ramdane et les fusils de la rébellion. L’Harmattan, Paris 2008.