MENVIELLE Germain, François [Dictionnaire des anarchistes]

Par René Bianco

Né le 11 juin 1861 à Tarbes (Hautes-Pyrénées) ; serrurier, mécanicien ; militant anarchiste et syndicaliste marseillais.

Le 10 novembre 1888 Menvielle était reconnu insoumis mais se présenta volontairement à la gendarmerie de Bordeaux le 24 janvier 1889. Il était alors condamné par le Conseil de Guerre permanent à Bordeaux le 22 février 1889 à 2 jours de prison pour n’avoir pas satisfait à la loi sur le recrutement.

Il était alors serrurier.

Il fut de nouveau déclaré insoumis le 11 octobre 1891 pour ne s’être pas rendu à la convocation de sa 2ème période du service.
Le 14 juin 1898 il se présentait devant le commandant de recrutement de Marseille pour faire une déclaration de repentir dans le cadre de l’amnistie du 27 avril 1898.
Il s’installa à Marseille où en septembre 1893 il fut condamné pour avoir organisé une réunion publique sans constituer de bureau. Adhérent du syndicat des mécaniciens, il y jouissait d’une certaine influence et se montrait un partisan résolu de l’entrée des anarchistes dans les syndicats. En décembre 1893 il présida les conférences tenues par Sébastien Faure* à Marseille.

Après l’adoption en décembre 1893 des « lois scélérates » et la vague d’arrestations et de perquisitions qui s’en était suivie, il présida le meeting de protestation tenu le 11 janvier 1894, salle de l’ancien asile de nuit, qui réunit 2000 personnes et où prirent entre autres la parole Joseph Gros et Sébastien Faure. Selon un rapport de police (M6/3365, rapport du commissaire du 2e arrondissement) « on y distribua un grand nombre d’exemplaires du journal La Révolte ». Le 17 décembre 1894, alors qu’il voulait entrer dans une réunion socialiste pour y participer à la discussion, , il fut traité « d’espion » par un responsable socialiste, puis, après une courte bagarre, expulsé de la salle.

Germain Menvielle, qui demeurait 1 rue Grinas, fut arrêté le 20 juillet 1896 sous l’inculpation de vol, puis relaxé le 1er août par une ordonnance de non-lieu. Dès lors son action se situa plutôt sur le plan syndical et le 1er mai 1899, il figura à la tribune du meeting tenu salle Isnard (quartier de la Plaine) pour protester contre la fermeture de la Bourse du Travail.

Au début des années 1900, il intervenait encore dans les réunions électorales, mais n’avait plus de rapport avec le mouvement libertaire et il était radié des Etats par décision ministérielle du 5 octobre 1903.

Son père se nommait François et sa mère Marie Botte.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article154194, notice MENVIELLE Germain, François [Dictionnaire des anarchistes] par René Bianco, version mise en ligne le 19 avril 2014, dernière modification le 20 octobre 2014.

Par René Bianco

SOURCES : Arch. Dép. Bouches-du-Rhône M6/3347B, 3353, 3391, 3395, 4694, 14U95 quinto. — Arch. Dép. Haute Pyrénées. — R. Bianco, « Le mouvement anarchiste.. », op. cit. — Notes de Thierry Bertrand.

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