Par Rolf Dupuy, Daniel Vidal
Né le 30 avril 1908 à Codognan (Gard), mort le 8 février 1944 à Marseille. Ouvrier agricole. Militant anarchiste du Gard.
Paul Perrier était marié à Jeanne Anaïs Subrérel. Comme son frère Elisée Perrier*, il était dans les années 1930 membre du groupe libertaire d’Aimargues. Lors de la mobilisation, il rejoignit le dépôt de guerre 156 le 6 septembre 1939, puis, après avoir été réformé, rentra à Aimargues. Qualifié par la police de "chômeur professionnel", il fut visé, comme de nombreux militants d’Aimargues – dont Joseph Chatellier*, les trois frères Deschamps*, Jean Jourdan*, Georges Louche et Roger Bernard –, par un arrêté préfectoral, le 4 avril 1940 et fut envoyé avec eux dans un camp d’internement administratif. Il arriva avec eux dans celui de Chibron (commune de Signes, Var) au début de l’été. À la dissolution du camp, il fut transféré dans celui de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) le 16 février 1941. Paul Perrier en fut libéré le 29 octobre suivant. Il fut vraisemblablement déporté par la suite. Son décès semble dû aux conséquences de sa déportation. Son nom n’est pas porté sur le livre-mémorial de la Fondation de la déportation.
Son nom figure sur les plaques mémoriales "Mort en déportation" du hall de la mairie et du cimetière d’Aimargues. Une rue porte son nom à Aimargues.
Par Rolf Dupuy, Daniel Vidal
SOURCES : Arch. dép. Gard 1 M 670, 1 W 173 (lettre du préfet du Gard, 31 janvier 1940) — Arch. dép. Tarn 493 W 33.— Arch. Dép. Var, 4 M 291 et 292. — L’Unique, août-septembre 1945 — J. Falguières, Jean Jourdan..., op. cit.. ⎯ notes Jean-Marie Guillon.