HALDIMANN Mark [Dictionnaire des anarchistes]

Encore au gymnase (lycée) de Neuchâtel, Mark Haldimann commença à publier le journal Le Révolté (1972-1976), un titre en hommage à Kropotkine*. Engagé au Groupe Suisse sans armée et refusant le service militaire, il fit deux périodes de prison. Parti jeune de ses chez parents, il s’était juré de ne jamais travailler pour un patron ; il s’établit à Bienne, ville bilingue où il apprit le suisse allemand, participa à la fondation de coopératives (imprimerie Commune autonome, logements, infokiosque du Chat noir) et surtout au développement du Centre autonome des jeunes avec la Coupole, lieu historique de l’alternative biennoise depuis 1969, et son journal Noir & Rot. Il militait à l’Organisation socialiste libertaire (proche de l’OCL française, aux campings de laquelle il participait régulièrement) et fut un pilier de son journal bilingue Rebellion et des forums anarchistes réunissant, au début des années 1990. des compagnes et compagnons des trois régions linguistiques de la Suisse.

Il a été de toutes les luttes pour les réfugiés et les sans-papiers, pour le développement de l’accueil des toxicomanes et des sans domicile, n’hésitant pas à allier action directe et contacts avec la presse bourgeoise, faisant preuve d’une grande capacité d’écoute ainsi que de solides connaissances juridiques et économiques.

Propagandiste et pédagogue infatigable, il avait une patience à toute épreuve pour expliquer les bases de la philosophie libertaire et anti-autoritaire et défendre l’autogestion et les coopératives, sa pratique quotidienne.

Mark est brutalement mort de maladie en avril 2007. Des centaines de personnes ont participé à la cérémonie organisée en sa mémoire.