Par Rolf Dupuy
Coiffeur ; militant anarchiste de Bordeaux (Gironde), puis pendant l’occupation du groupe international de Marseille (Bouches-du-Rhône).
Militant d’origine africaine (sénégalais ?) que le journal La Petite Gironde, lors de l’affaire des « stérilisations » (voir Norbert Bartosek) décrivait comme « un Noir gigantesque », Armand Maurasse travaillait dans les années 1930 au salon de coiffure d’Aristide Lapeyre* à Bordeaux.
A la déclaration de la guerre il fut mobilisé et envoyé en Syrie. Lors de sa démobilisation, il ne put retourner à Bordeaux occupé par les allemands et gagna Marseille où il vécut chez Jean-René Saulière dit André Arru* avec lequel il forma le groupe libertaire international clandestin, se réunissant au quartier de Saint-Loup, qui tira tracts et papillons et émit de nombreux faux papiers. André Arru devait témoigner, bien plus tard, que dès 1940 « avec lui, on commença à confectionner des papillons et des tracts tirés à la gélatine. On allait les glisser la nuit dans les boites aux lettres et les coller sur les poteaux de tramway »
Après l’arrestation d’Arru en août 1943 à laquelle il échappa lui-même de peu, Armand Maurasse participa, notamment avec François Deluret* et le militant espagnol Escolas, à un projet d’évasion d’Arru qui ne put être mené à bien.
Par Rolf Dupuy
SOURCES : Bulletin du CIRA, Marseille, n°23/25, 1985 « Témoignages… », op. cit. — S. Knoerr-Saulière & F. Kaigre Jean-René Saulière dit André Arru…, op. cit. — Archives A. Arru.