Par Maurice Moissonnier, complété par Rolf Dupuy, Laurent Gallet
Forgeron ; anarchiste lyonnais
Puillet appartint au « groupe de la Guillotière et des Brotteaux », le plus important des groupes anarchistes lyonnais au début de l’année 1890 (Voir Blonde).
Le 8 février 1887, deux bombes avaient explosé au Palais de Justice blessant un commissaire et sept agents de police. L’enquête s’orienta vers les anarchistes : Puillet, Bergue, Vitre et Dervieux furent soupçonnés, mais l’instruction n’alla pas plus loin
Avec C. Dervieux, anarchiste lyonnais, il se rendit à Vienne (Isère) sur l’invitation des militants de cette ville afin d’étudier une éventuelle fusion des groupes anarchistes de Lyon et de Vienne. Les travaux n’aboutirent à aucun résultat concret. Puillet, Dervieux, Blain et Hugonnard représentèrent les anarchistes lyonnais à un congrès des groupes anarchistes de la région organisé à Genève par les anarchistes de la ville, les 16-17 août 1890, en vue de regrouper les anarchistes sur le plan régional (voir Jahn).
Puillet fut arrêté le 27 avril 1890 en prévision de troubles possibles dans la ville de Lyon à l’occasion du 1er mai ; il fut remis en liberté dans la seconde quinzaine de juin. Il fut de nouveau arrêté préventivement à Lyon, à la veille du 1er mai 1892, ainsi que trente-huit de ses compagnons, sous l’inculpation d’association de malfaiteurs contre les personnes et les propriétés ; il recouvra la liberté dans la première semaine de mai.
Par Maurice Moissonnier, complété par Rolf Dupuy, Laurent Gallet
SOURCES : M. Massard, Histoire du mouvement anarchiste à Lyon, 1880-1894, DES, Lyon, 1954. — Arch. Dép. Rhône, 4M251. — Rapport de police suisse, 21 août 1890 (Dossier O. Jahn).