FORTUNA Victor, Aimé, Antoine

Son père, bourrelier d’origine italienne, naturalisé, marié à une institutrice, mourut au début de la Première Guerre mondiale. Victor Fortuna, pupille de la Nation, reçut les premiers sacrements catholiques. Il entra à l’École normale d’instituteurs de Draguignan (Var) en 1921 et se maria en août 1929 avec une institutrice. Le couple eut une fille. En poste à l’école de Giens (Hyères), puis à l’école de garçons du quartier de Saint-Jean du Var où il habitait à Toulon, il devint membre du conseil syndical de l’Union générale – section départementale du Syndicat national des instituteurs – le 19 décembre 1935 et y resta jusqu’au 2 avril 1936. Prisonnier pendant la guerre, il était, à la Libération, membre du conseil syndical et du bureau syndical, plus particulièrement responsable des questions relatives aux déportés et aux prisonniers. Il ne se présenta pas aux premières élections.

Son militantisme se portait en effet surtout sur la mutualité. Membre du conseil d’administration de la société de secours mutuels des instituteurs du Var depuis le milieu des années 1930, il en devint le président et fut l’organisateur de l’assemblée générale commune avec les militants de la Fédération de l’éducation nationale (FEN), le 13 mars 1947 où se constitua la section départementale de la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN). De même, il fut l’un des organisateurs du premier congrès de la MGEN à Toulon (juillet 1948). Premier président de la section jusqu’au 3 février 1949, il retrouva cette fonction au départ de François Drouillon le 3 décembre 1957 et la conserva jusqu’au 23 novembre 1965, date à laquelle il devint le président d’honneur.

Parallèlement, Victor Fortuna militait dans le Soutien mutuel, l’Autonome de solidarité et la Mutuelle accidents élèves. Il devait présider jusqu’à son décès la MAE, l’Autonome, le comité de coordination de la mutualité. Il contribua à reconstituer, le 5 décembre 1954, l’Union générale de la Mutualité varoise et la présida jusqu’en 1964, devenant alors son président d’honneur.

Cette expérience mutualiste expliquait sa présence sur les listes « d’action mutualiste et d’amélioration de la Sécurité sociale », dans les élections aux conseils d’administration de la caisse primaire de Sécurité sociale du Var, les 8 juin 1950, 17 novembre 1955 et 13 décembre 1962. En outre il militait à la Libre-pensée, à la Ligue des droits de l’Homme et à la Fédération des œuvres laïques.

Ses obsèques furent l’occasion d’un grand rassemblement mutualiste à Toulon.