Par Jean-Luc Pinol
Né le 11 septembre 1882 à Fumay (Ardennes), mort le 2 mai 1936 à l’hôpital Saint-Louis à Paris (Xe arr.) ; cheminot ; secrétaire adjoint de l’Union des syndicats confédérés des Travailleurs des chemins de fer du Réseau Est ; militant de Romilly-sur-Seine (Aube), Drancy, Noisy-le-Sec (Seine, Seine-Saint-Denis).
Entré en 1906 à la compagnie des chemins de fer de l’Est à Romilly-sur-Seine (Aube), comme tourneur, Adonis Bruge était, en 1913, secrétaire de la Bourse du Travail de Romilly. Antimilitariste, Bruge était inscrit au carnet B - voir Georges Hant.
Adonis Bruge succéda en 1919 à Jules Lobet, élu député SFIO, au secrétariat de l’Union des syndicats de cheminots de l’Est. Il fut alors muté aux ateliers de Noisy-le-Sec et il sollicita sa mise en disponibilité.
Après la grève de mai 1920, il devint secrétaire intérimaire, en remplacement des secrétaires en titre passés dans la clandestinité. Le 16 mai, il fit partie d’une délégation, avec Lardeux et Vaucouloux, auprès du Bureau confédéral de la CGT afin que ce dernier précise sa position dans le conflit. Après la grève, Bruge reprit sa place à la tête de l’Union des syndicats des cheminots de l’Est, avec le titre de secrétaire administratif, celui de secrétaire général étant confié à Léon Coudun, parce que Bruge ne pouvait plus accompagner les délégations auprès du directeur du réseau Est. Après la scission syndicale, il demeura à la CGT et devint gérant de la Tribune des cheminots. Il représenta le syndicat de Reims (Marne) aux congrès de la CGT en 1927 et 1929. Membre suppléant du bureau exécutif de la Fédération confédérée, il devint en 1932 membre titulaire.
En 1934, il fut réintégré à Noisy-le-Sec. Après la réunification syndicale, il accéda le 13 janvier 1935 aux fonctions de secrétaire de l’Union des syndicats du réseau de l’Est qui comptait 111 syndicats et 14 391 adhérents.
Sa femme fut sténo-dactylo à l’Union des syndicats de cheminots du Paris-Orléans puis à l’Union des syndicats de l’Est, enfin après la Seconde guerre mondiale à la CGT-Force ouvrière (FO).
Par Jean-Luc Pinol
ICONOGRAPHIE : La Tribune des cheminots, no. 509, 15 mai 1936.
SOURCES : Arch. Nat. F7/12973, 13031, 13660, 13669, 13673. — Arch. PPo. 300, rapport de février 1935 et 308, rapport d’octobre 1926. — La CGT, op. cit. — J. Fallet, Le Front populaire à Reims, op. cit.