PINGANNAUD Fernand [PINGANNAUD Arthur, Louis, Fernand]

Fils d’un sabotier et d’une couturière, Fernand Pingannaud sortit de l’École normale d’instituteurs de La Rochelle (Charente-Maritime) en novembre 1914. Mobilisé aussitôt jusqu’en 1917, blessé à deux reprises, il fut réformé avec 20 % d’invalidité, comme lieutenant de réserve et fait chevalier de la Légion d’honneur en 1926. Instituteur à Meursac (Charente-Maritime) de 1917 à 1920, il s’y maria en novembre 1920 avec une institutrice en poste à Cognac qui demanda et n’obtint pas son exeat. Le couple eut un enfant.

Fernand Pingannaud, titulaire du certificat d’aptitude à l’enseignement de la gymnastique et titulaire du diplôme de fin d’études de l’École nationale technique et de commerce de Limoges, fut nommé instituteur délégué pour enseigner les lettres et l’histoire-géographie à l’école primaire supérieure de Cognac en octobre 1920, puis devint professeur adjoint dans cet établissement en 1930. Intégré dans le corps des professeurs certifiés en 1951, il prit sa retraite en 1957 au collège de Cognac.

Mobilisé en septembre 1939 comme capitaine à l’état-major du colonel commandant dans la région de la Marne, démobilisé en 1940, il rejoignit la Résistance en 1943 dans le mouvement de l’Organisation civile et militaire, puis fut intégré dans les Forces françaises de l’Intérieur comme chef de bataillon, affecté en 1944 au service des chemins de fer. Devenu en novembre 1944, commissaire militaire, il servit dans les poches de l’Atlantique et participa à la prise de Royan. Intégré dans le Comité départemental de Libération, il bénéficia d’un an d’absence pour participer à divers comités de Libération. Il fut homologué FFI et distingué capitaine honoraire en 1949.

Par la suite, Pingannaud s’intéressa aux productions traditionnelles de sa région. Il écrivit notamment un article sur les ponnes (cuves pour faire la lessive) de Benest (Etudes charentaises, avril-juin 1969).