REICHART Charles (Karl),Victor

Par Jacques Girault

Né le 31 août 1907 à Berschdorf devenu Oberbetschdorf (Alsace/BasRhin), mort le 4 novembre 1981 à Belfort ; professeur ; militant socialiste à Belfort.

Fils d’un négociant, Charles Reichart commença des études supérieures à la Faculté des Sciences de Strasbourg (certificats de chimie générale et de mathématiques générales en 1927 et 1928) et les acheva à Grenoble (certificat de physique en 1930). Il obtint en 1935 et 1936 un diplôme d’études supérieures et un certificat de calcul intégral à Besançon.

Maître d’internat au collège d’Embrun (Hautes-Alpes) en 1928, puis au lycée de Chambéry (Savoie) en janvier 1929, il se maria en novembre 1930 dans cette ville avec la fille d’un ingénieur. Le couple eut un enfant.

Licencié ès-sciences, il devint répétiteur au collège de Tournon (Ardèche) en novembre 1930 puis au lycée Champollion de Grenoble (Isère) en janvier 1931. Après avoir effectué son service militaire (1932-1933) qu’il termina comme sous-officier, répétiteur aux lycées de Gap (Hautes-Alpes) en mars 1931, du Belfort en 1933, il devint professeur adjoint enseignant la physique et les mathématiques aux lycées de Laon (Aisne) en 1936, de Belfort en 1937 où, à partir de 1940, il participa notamment à la reconstitution du laboratoire tout en menant des recherches personnelles pour, notamment, améliorer le fonctionnement des appareils. Il avait aussi présenté une communication sous la direction de Jean Perrin à l’Académie des sciences en 1936.

A la Libération, le proviseur et le censeur ayant été suspendus, Reichart, titularisé comme certifié en 1944, assura les fonctions de censeur à titre provisoire pendant quelques mois. iI y enseigna jusqu’à sa retraite en 1968, toujours responsable du laboratoire qu’il continua à enrichir.

Mobilisé en septembre 1939 dans l’artillerie comme sous-officier, Charles Reichart, prisonnier en Silésie, fut libéré et démobilisé en août 1940. Veuf en 1937, il se remaria en janvier 1940 à Belfort. A nouveau veuf, il s’y maria à nouveau en mars 1950 avec une institutrice exerçant à Delain (Haute-Saône), fille d’un agent d’assurances.

Militant du Syndicat national de l’enseignement secondaire, en accord avec la direction « autonome », socialiste SFIO, il écrivait régulièrement dans la presse socialiste. Dans plusieurs articles, il critiquait les orientations politiques de plusieurs de ses collègues et de certaines familles. Il démissionna du conseil intérieur du lycée. Après un chahut le 17 juin 1952, un blâme fut délivré par le recteur de l’académie à Reichart qui avait transmis des informations à la presse régionale mettant en cause le proviseur. Ces incidents furent commentés par la presse nationale. Le Ministère qui notait l’animosité du Recteur à l’égard du professeur sanctionné pour des raisons politiques transparentes demanda la levée du blâme.

Pour démontrer son état d’esprit, il proposa au Parti socialiste SFIO en octobre 1955 d’intervenir pour que Francis Perrin, Haut commissaire à l’Energie atomique, soit invité pour présider l’inauguration de la salle de physique.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article159926, notice REICHART Charles (Karl),Victor par Jacques Girault, version mise en ligne le 16 juin 2014, dernière modification le 20 septembre 2015.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat. F/17/29259. — Arch. OURS, fédération SFIO du Territoire de Belfort.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable