RAULET André

Par Pierre Gros.

Né le 4 août 1907 à Arre (Gard), mort le 16 décembre 2000 à Nîmes (Gard) ; professeur agrégé ; militant du SNES ; militant laïque dans le Gard.

Fils unique d’un inspecteur de l’enregistrement et des domaines et d’une receveuse des postes, tous deux responsables syndicaux, André Raulet, après des études primaires dans ce village cévenol de culture protestante, les poursuivit au lycée de garçons de Nîmes, pensionnaire dans une famille d’accueil. Il obtint le baccalauréat en 1924 et commença des études supérieures à la Faculté des Sciences de Montpellier (Hérault). Il termina avec le grade de maréchal des logis son service militaire dans l’artillerie (1930-1931) au fort d’Aubervilliers (Seine), ce qui lui permit de poursuivre ses études.

Licencié en sciences physiques, il fut nommé répétiteur à Perpignan (Pyrénées-Orientales), à Montpellier, à Albi (Tarn), à nouveau à Montpellier avant d’obtenir un poste de professeur au lycée de Brest (Finistère) en 1934. Muté à nouveau au lycée de Montpellier, il obtint une chaire au lycée de Nîmes en 1937 et fut reçu à l’agrégation de sciences physiques.

Raulet épousa le 24 septembre 1936 à La Rochelle (Charente-Inférieure), Blanche Beullier. Sur le registre de mariages, il était toujours indiqué comme « répétiteur », elle, qui était alors « étudiante », devint professeur. Ils eurent trois enfants.

Raulet, depuis le début de sa carrière, était membre du syndicat des professeurs de lycées et des organisations laïques.

Mobilisé au début de la guerre dans l’artillerie, après sa démobilisation en juin 1940, il reprit son poste d’enseignant au lycée Daudet à Nîmes et y enseigna jusqu’à sa retraite en 1967.

A la Libération, Raulet participa à la reconstitution du syndicat des professeurs au sein de la CGT, syndicat qui devint Syndicat national de l’enseignement secondaire. Militant dans la tendance « cégétiste » puis « Unité et Action », membre du bureau de la section départementale (S2) du SNES jusqu’en 1965, il militait surtout dans les organisations laïques. Homme de gauche, indépendant des partis, son esprit d’ouverture et de tolérance lui permit de dépasser les clivages de l’époque comme responsable de la Fédération des œuvres laïques dans le Gard.

Administrateur de la FOL qui devint Fédération des associations laïques d’éducation permanente, il succéda à Paul Marcellin comme président dans les années 1950 et le demeura jusqu’en 1969. Rédacteur dans Le Gard laïque, il collaborait aussi à d’autres journaux et revues. Il participa aussi aux luttes anticolonialistes et pacifistes depuis les années 1950 jusqu’à la fin de sa vie. Il accepta de devenir officier des Palmes académiques mais refusa la Légion d’honneur au titre de l’Éducation nationale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article160346, notice RAULET André par Pierre Gros., version mise en ligne le 27 juin 2014, dernière modification le 27 juin 2014.

Par Pierre Gros.

SOURCES : Articles de presse. — Témoignages de l’intéressé et de son épouse. — Note de Jacques Girault.

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