MARINELLI Luigi [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Communiste icarien né en France vers 1814, Luigi Marinelli était tailleur. Actionnaire du Populaire de Cabet dès 1842, il signa une adresse publiée dans ce journal en 1844. En 1847, il fut l’un des cent cinquante premiers admis dans la société constituée pour organiser le départ en Icarie, et il fut admis dans l’avant-garde icarienne.

Luigi Marinelle quitta le Havre le 3 février 1848 avec la première Avant-garde placée par Cabet sous les ordres de Gouhennant. Malgré l’échec rapide et sans appel de la tentative d’implantation au Texas, il ne se découragea pas et décida de suivre Cabet à Nauvoo (Illinois) en mars 1849. Il y soutint ce dernier tout au long de l’année 1850, alors qu’une forte opposition se développait au sein de la communauté.

Luigi Marinelli fut rejoint aux États-Unis par son épouse Marie et leur fille Louise (née vers 1841). Tous trois étaient membres de la communauté de Nauvoo (Illinois) en 1850, mais ils n’en faisaient plus partie en 1854.

À l’automne 1856, Luigi Marinelli fut l’un des 76 anciens membres de la communauté qui signèrent une pétition de soutien à l’opposition, dans laquelle étaient dénoncées les tendances « dominatrices [et] antidémocratiques » de Cabet.

Après la guerre de Sécession, Luigi Marinelli figurait au nombre des membres et sympathisants de la section française n° 14 de l’AIT de Saint Louis (Missouri) qui versèrent de l’argent aux collectes organisées au bénéfice des grévistes suisses de Monthey et des veuves et orphelins des combattants de la Commune de Paris.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article164479, notice MARINELLI Luigi [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 23 septembre 2014, dernière modification le 23 septembre 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : Federal census 1850 ; Le Populaire de 1841, 26 décembre 1847, 1er juillet 1849 entre autres ; Revue icarienne, n° 1, octobre 1856 ; Le Socialiste, 4 mai 1872, 4 mai 1873 ; Note de François Fourn.

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