TESSA Dominique [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis]

Par Michel Cordillot

Communiste icarien, Dominique Tessa résidait en 1848 à La Nouvelle-Orléans (Louisiane). Négociant aisé, il tenait une teinturerie et avait réuni autour de lui un petit groupe comprenant une dizaine de disciples de Cabet. Il hébergea Charles Sully du 2 au 10 février, juste avant que ce dernier ne parte pour le Texas. Le 7 février, il fit parvenir une lettre à Cabet (publiée dans Le Populaire du 16 mars suivant) dans laquelle il assurait que les lieux choisis pour fonder Icarie étaient d’une grande fertilité. Il accueillit quelques semaines plus tard Gouhennant et les membres de la première Avant-garde.

Après l’échec de la colonie texanne, Dominique Tessa se chargea de trouver un point de chute pour les Icariens à La Nouvelle-Orléans, en attendant l’arrivée de Cabet et leur installation sur un autre site. Après leur départ pour Nauvoo (Illinois), il fut durant quelques mois encore le correspondant du Populaire dans cette ville. Le 15 avril 1850, il prit l’initiative de faire signer par les Icariens résidant (ou de passage) à La Nouvelle Orléans une pétition de soutien à Cabet pour proclamer l’innocence du fondateur d’Icarie, alors poursuivi pour escroquerie par plusieurs dissidents. Il recueillit au total une trentaine de signatures.

Il rejoignit ultérieurement la communauté de Nauvoo (Illinois) en compagnie de son épouse. Cette dernière y mourut en 1852, victime du choléra à l’âge de 44 ans. En 1854, il travaillait pour la colonie comme mineur de charbon. En 1856, il se rangea aux côtés des opposants à Cabet. Il était toujours membre de la communauté en octobre.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article166079, notice TESSA Dominique [Dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux États-Unis] par Michel Cordillot, version mise en ligne le 7 octobre 2014, dernière modification le 7 octobre 2014.

Par Michel Cordillot

SOURCES : Le Populaire de 1841, 2 juin 1850 ; Colonie icarienne, 27 septembre, 4 octobre 1854 ; Revue icarienne, n°1, octobre 1856 ; Jules Prudhommeaux, Icarie et son fondateur Étienne Cabet, Paris, Cornély & cie, 1907, p. 284.

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