MARTZ Robert, André

Fils d’André Martz, ajusteur, et de Denise Compas, sans profession, Robert Martz, ouvrier, demeurait à Voujeaucourt avec sa grand-mère et sa tante. Il était célibataire. Il travaillait à l’usine Japy et appartenait à une organisation clandestine.

Ami d’enfance de Michel Jacquot, Vincent Pokorny et Charles Reinchenbach, il décida avec eux, le 19 avril 1944, de l’attaque d’un train de permissionnaires allemands sur la ligne Besançon-Strasbourg. Ils échouèrent, et Robert Martz fut arrêté pour détention d’armes dans le Doubs par les autorités allemandes.

Le 30 mai 1944, il fut condamné à mort par le tribunal militaire allemand FK 560 de Besançon (Doubs), et fusillé avec Charles Reichenbach le 9 juin dans la citadelle. Dans une dernière lettre adressée à sa mère, il écrivit ces mots d’adieux : « Maman chérie, Je t’écris cette dernière lettre car dans quelques minutes j’aurai cessé de vivre. Je t’en supplie, ne pleure pas, c’est le Bon Dieu qui l’a voulu. Pense que c’est toi seule que j’ai aimé au monde. [...] Je t’embrasse tendrement. Je t’aime ma mère, je voudrais retourner auprès de toi car c’est dur de mourir à 18 ans. »

Robert Martz repose au carré militaire du cimetière de Voujeaucourt. Son nom figure sur le monument commémoratif des fusillés de Besançon. Il a été homologué lieutenant FFI à titre posthume.