BOGAERT Pierre, André

Fils d’un charretier, de nationalité belge, et d’une lessiveuse, Pierre Bogaert était secrétaire de la section communiste de Saint-Just-en-Chaussée, et fut élu conseiller municipal de cette ville en 1935. Tête de liste communiste au premier tour, il obtint 247 voix sur 753 suffrages exprimés et 873 inscrits et, au deuxième tour, figura sur la liste du Rassemblement populaire recueillant 322 voix sur 746 suffrages exprimés. Il se présenta aux élections cantonales de 1937 et recueillit 809 voix sur 2 708 suffrages exprimés, le radical socialiste Pennelier étant réélu dès le premier tour.

En 1936, il milita activement pour le Front populaire et pour le succès des grèves ouvrières ; il fut à cette occasion l’artisan de la création de nouveaux syndicats dans la région de Saint-Just. Il fut secrétaire adjoint de l’Union départementale des syndicats de l’Oise (voir D’Hardivillers*) dont il présenta le rapport sur la propagande au congrès de 1937 ; il fut également secrétaire à la propagande du syndicat des cheminots de Creil et environs.

Pierre Bogaert fut déchu de son mandat de conseiller municipal en février 1940. Il participa à la reconstitution du parti communiste dans l’Oise et fut arrêté le 9 juillet 1941 lors de la rafle qui toucha les dirigeants communistes isariens. Interné au camp de Royallieu à Compiègne, il fut déporté à Auschhwitz le 6 juillet 1942, il mourut quelques mois plus tard.
Il s’était marié en octobre 1923 au Plessier-Saint-Just (Oise) avec Geneviève Decaix.

À la Libération, il fut homologué comme adjudant des Forces françaises de l’intérieur. (FFI).