CAILLIER Arsène, écrit parfois CAILLET [Dictionnaire Algérie]

Par René Gallissot, Roland Andréani

Né le 29 août 1906 à La Sénia près d’Oran (Algérie) ; cheminot ; militant syndicaliste CGTU et communiste d’Algérie.

Appréhendé lors de la réunion corporative du 15 janvier 1933 à Perrégaux (Mohammadia), le cheminot Arsène Caillier, frère d’Henri Caillier,, fut immédiatement libéré devant l’ampleur de la protestation, et fut délégué à l’automne au VIIe congrès de la CGTU (Paris, 23-29 septembre 1933). Entré lors de la réorganisation d’avril 1934 au comité de la Région communiste d’Algérie, il représenta le parti aux élections départementales du 14 octobre suivant. Avec 138 voix, loin derrière le conseiller choisi dès le premier tour par la circonscription de Perrégaux et Nouvion (El Ghomri), il devançait de peu le socialiste Maurice Rabier. À nouveau arrêté en février 1935 à la suite de la manifestation des chômeurs de Perrégaux, il fut incarcéré huit jours à Mascara avec Antoine Cerda et un autre militant. Sa mutation d’office à Biskra en août 1935 ne l’empêcha pas d’affronter le député sortant de la 3e circonscription du département d’Oran pour se retrouver non seulement derrière Paul Saurin, réélu au premier tour le 26 avril 1936, mais aussi Maurice Rabier. Quoi qu’il en fût, la victoire du Front populaire fut suivie d’une mesure générale de réintégration dans leur ancienne résidence, de tous les cheminots sanctionnés, et lui permit de regagner Perrégaux. Devenu membre du comité central du PCA, à la transformation de la Région communiste en octobre 1936, Arsène Caillier fut, avec notamment Antoine Cerda, Jules Ramzac et Georges Munch, l’un des neuf candidats du parti le 28 février 1937, après la dissolution du conseil municipal de Perrégaux. Le succès de la liste de Front populaire conquérant les 23 sièges dès le premier tour, en fit le 13 mars suivant, le premier adjoint du maire radical Anglade. Toujours en fonction au passage de Maurice Thorez à Perrégaux le 2 février 1939, il assurait parallèlement le secrétariat de la section communiste locale qui revendiquait 450 militants contre 4 au dernier voyage en Algérie, du dirigeant venu dans la ville le 13 mai 1933.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article1724, notice CAILLIER Arsène, écrit parfois CAILLET [Dictionnaire Algérie] par René Gallissot, Roland Andréani, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 24 janvier 2021.

Par René Gallissot, Roland Andréani

SOURCES : Arch. Nat. France, Paris, F 7 13130. — Arch. Outre-mer, Aix-en-Provence, 11 H 49. — La Lutte sociale, avril 1936. — Interview de Ben Ali Boukort par J. L. Planche, 1977. — L’Humanité, 17 janvier 1933, p. 2, 16 mai 1933, p. 2, 14 février 1935, p. 2, 2 février 1936, p. 2, 5 avril 1936, p. 7, 24 avril 1936, p. 4, 26 février 1937, p. 2, 1er mars 1937, p. 2, 3 février 1939, p. 1 et 2 (BNF, Gallica). — Le Cheminot algérien, février 1933, p. 3, mars 1935, p. 1, septembre 1935, p. 3, juillet 1936, p. 2 (BNF, Gallica). — L’Écho d’Oran, 15 octobre 1934, p. 3, 27 avril 1936, p. 3 (BNF, Gallica). — Oran républicain, 28 février 1937, p. 1 et 5, 1er mars 1937, p. 1 et 5, 16 mars 1937, p. 3, 3 février 1939, p. 6 (BNF, Gallica).

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