SANTELLI César, Louis, Hubert

Par Jacques Girault

Né le 2 décembre 1889 à Corte (Haute-Corse), mort le 25 décembre 1971 à Paris (XIVe arr.) ; inspecteur général ; militant mutualiste.

Fils d’un greffier en chef au tribunal d’instance de Corte, César Santelli, élève du lycée de Bastia (Corse), bachelier en 1908, prépara le concours de l’École normale supérieure de la rue d’Ulm. Boursier après ses bons résultats, étudiant en Allemand à la Faculté des Lettres de Nancy, licencié en 1911, il obtint le diplôme d’études supérieures en 1912 et l’agrégation d’allemand en 1913.

Il commença son service militaire en octobre 1913 et resta mobilisé jusqu’en août 1919 comme interprète. Il se maria en décembre 1913 à Nice (Alpes-Maritimes). Le couple eut trois enfants.

César Santelli fut nommé professeur au lycée de Metz (Meurthe-et-Moselle) puis en Alsace en 1920 où il enseigna surtout le Français. Il commença en 1923 une carrière d’inspecteur d’Académie dans le Jura, puis dans le Finistère en 1825 où il réalisa un répertoire des postes avec le Syndicat national et créa un Office du cinéma éducateur de l’Ouest affilié à celui du Rhône comme il avait commencé à le fonder dans le Jura. Il présida le 19 mai 1927 la fête annuelle organisée lors de la reconstitution, après les conséquences des divisions syndicales, des associations des anciens normaliens et normaliennes. Une association, influencée par le syndicat unitaire, refusait de donner la présidence à l’inspecteur d’Académie. A la suite d’un travail patient pour noyauter les deux organisations, en relations avec le Syndicat national CGT, l’organisation d’une seule manifestation avait été obtenue. Devant plus de 700 enseignants, il prononça alors un discours exaltant l’union pour l’école laïque et « la fraternité laïque ».

Devenu inspecteur en Seine-et-Marne en 1928, il fonda en 1932 la Fédération des œuvres complémentaires de l’école laïque. L’année suivante, à Melun, en 1933, il présida le congrès départemental des œuvres complémentaires de l‘école laïque. Ce discours fut édité et diffusé. Il fut nommé inspecteur adjoint à Paris en 1933. Il collabora régulièrement à L’Information universitaire, signa les éditoriaux ou les chroniques. D’autre part, il s’investissait énormément dans l’action des sociétés de secours mutuels.

D’autre part, César Santelli commençait une carrière éditoriale à nombreuses facettes : auteur de romans, de poésies, d’ouvrages pour enfants. Il intervint régulièrement dans les Cahiers du mois entre 1924 et 1927. Traducteur d’ouvrages allemands, notamment d’un premier roman de René Schickele, Le consolateur des femmes en 1924. Il publiait aussi des manuels scolaires d’allemand sous sa direction chez Hachette (Cours d’allemand). Il publia une anthologie des principaux auteurs français en 1935 chez Hachette destiné aux élèves des écoles primaires supérieures et des cours complémentaires.

Santelli reprit un poste de professeur au lycée Henri IV en 1940 avant d’obtenir un poste d’inspecteur de l’enseignement technique en mars 1941. Il écrivit aux éditions Eyrolles divers ouvrages sur l’organisation de ce secteur. Il fut nommé inspecteur général en avril 1945, chargé, comme conseiller technique jusqu’en 1948, de la direction des établissements français d’enseignement en Allemagne et en Autriche. En 1948, devenu inspecteur général de l’enseignement secondaire, il obtint en 1957 un poste de chargé des relations internationales auprès du Ministère de l’Éducation nationale, comprenant l’enseignement français à l’étranger et dans l’outre-mer responsabilité qu’il conserva jusqu’à sa retraite en 1961.

César Santelli, à la Libération, présidait la société de secours mutuels de l’enseignement dans la Seine et était administrateur de l’Union fraternelle de l’enseignement public. La commission administrative nationale de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale constituée, le 8 décembre 1946, comprenait des militants amicalistes et mutualistes. Il en fut membre puis conserva sa fonction lors de la première assemblée générale en juillet 1947. Il resta administrateur national jusqu’en 1953, membre du bureau national et vice-président en 1946 et 1947. Il était administrateur de la section de la MGEN de la Seine. Il fonda en octobre 1962 et présida jusqu’à son décès l’Association des membres de l’ordre des palmes académiques.

Après la guerre, César Santelli continua son action culturelle : mises en scènes, poésies, traductions, présentation de pièces de théâtre dans la revue L’Avant-Scène. Il collabora aussi avec des réalisateurs de télévision.

Son fils, le réalisateur Claude Santelli évoqua certains aspects de la vie de son père dans diverses occasions.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article172588, notice SANTELLI César, Louis, Hubert par Jacques Girault, version mise en ligne le 27 avril 2015, dernière modification le 27 avril 2015.

Par Jacques Girault

ŒUVRES : Le fichier de la BNF comprend 45 références dont ses trois ouvrages : L’adieu à l’enfance, édités de 1926 à 1938 au Mercure de France. — avec Marcel Saurin, Georges Duhamel, l’homme, l’œuvre, Paris, Bordas, 1947.

SOURCES : Arch. Nat., F17 27897. — Divers sites Internet. — Notes d’Alain Dalançon, d’André Lainé et de Charlotte Siney.

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