Par Alain Dalançon
Né le 3 mars 1905 à Le Tilhot (Vosges), mort le 6 avril 1977 à Tours (Indre-et-Loire) ; professeur de lettres ; militant syndicaliste du SPES puis du SNES, secrétaire de la section académique de Poitiers (1945-1948).
Son père, Pierre Seinguerlet, né à Sarrebourg (Allemagne) le 29 octobre 1878 d’un père qui avait perdu la nationalité française, fut naturalisé Français le 11 octobre 1902 à Bulgnéville (Vosges) où il était instituteur ; sa mère, Jeanne-Philomène Moitessier, était sans profession.
Jean Seinguerlet enseignait comme professeur de lettres, titulaire de la chaire de 4e et 3e au lycée Descartes de Tours à partir de la rentrée 1935, et habitait 65, rue Mirabeau à Tours. Il resta professeur certifié dans cet établissement jusqu’à la fin de sa carrière en 1965. Ses élèves l’appelaient « l’homme à l’œil de verre » car il avait perdu un œil ; il les intéressait cependant beaucoup en leur faisant connaître les grands auteurs de la littérature française.
Il militait, à sa création en 1937, au Syndicat national du personnel de l’enseignement secondaire affilié à la Fédération générale de l’enseignement-CGT.
À la Libération, il devint secrétaire de la section académique (S2) de Poitiers du Syndicat national de l’enseignement secondaire. Sa femme, Yvonne Dudot, qu’il avait épousée à Nancy (Meurthe-et-Moselle) le 3 août 1932, et qui avait été institutrice déléguée à l’école primaire supérieure, était professeur au collège moderne de filles de Tours, secrétaire de la section locale (S1) et membre de la commission administrative du S2 du SNES. Elle décéda en 1950 ; ils eurent plusieurs enfants, toutes des filles semble-t-il. Il se remaria le 9 août 1954 avec Germaine, Charlotte, Èlise Longeau-Lagrange.
Jean Seinguerlet choisit l’autonomie en 1948 et entra comme titulaire à la commission exécutive du SNES sur la liste des « autonomes » en mars 1948 ; puis il fut élu suppléant sur la liste « A » à la CA nationale du nouveau SNES en 1949, et titulaire en 1950. Gilbert Tessier le remplaça en 1948 au secrétariat de la section académique.
Sa retraite prise, il était membre du Groupement des retraités de l’enseignement secondaire. Il était familier du monde des courses et collaborait dans ce domaine au journal La Nouvelle République. Son corps fut inhumé dans le caveau familial à Bulgnéville.
Par Alain Dalançon
SOURCES : Arch. IRHSES. — Arch. mun. Tours (J.L. Porhel). — État civil de Le Thilot. — Michel Laurencin, Le Lycée Descartes. Histoire d’un établissement d’enseignement à Tours (1807-2007). Édition du bicentenaire.